Cette situation impose notamment aux pouvoirs publics des principales économies concernées une politique de rigueur qui ne veut certes pas dire son nom mais qui n'en est pas moins obligatoire face à une dure réalité qui se compose de ralentissement d'activité, de chômage, de baisse du pouvoir d'achat, de fermetures d'usines et bien évidemment de fortes et légitimes inquiétudes de l'opinion publique.
Or, le Gouvernement français, plus soucieux d'idéologie que de pragmatisme, a engagé son mandat en annonçant une série de mesures - notamment fiscales - plus susceptibles de contracter une activité déjà bien faible que de créer une salutaire relance.
Et malgré les dénégations officielles de toute hausse de fiscalité indirecte au nom de la défense du pouvoir d'achat, intention louable il est vrai, il n'est pas irréaliste de songer à des 'ajustements' (le mot passe mieux que 'hausse') catégoriels comme l'ont fait d'autres gouvernements confrontés à la gestion de leurs finances publiques.
C'est le sens de la mission confiée à Thomas Thévenoud, député de Saône-et-Loire chargé par la Commission des finances de l'Assemblée nationale d'une réflexion sur l'avenir de la TVA. Et il n'est pas besoin d'être dans les secrets de Bercy pour songer que les activités soumises à un taux dérogatoire seront bien évidemment examinées avec le plus grand soin par les parlementaires désireux d'aider le Gouvernement à mettre de l'ordre dans ses dépenses, la solution la plus simpliste étant bien évidemment d'augmenter les recettes.
Certes, les représentants des organisations professionnelles ont de très bons arguments à faire valoir pour continuer à travailler avec un taux de TVA à 7 %. Ils ont eu l'occasion d'en expliciter toutes les raisons et les bienfaits lors de leurs rencontres estivales avec la représentation nationale. Il n'empêche que la voie reste étroite, et la vigilance plus impérative que jamais.
Publié par L. H.