La
taxe de séjour a été instaurée en 1910 pour permettre aux collectivités d'améliorer
les conditions d'accueil des touristes. Elle a été renforcée par une taxe
forfaitaire en 1988, qui a instauré un barème pour chaque catégorie d'hébergement.
Depuis, plus rien, jusqu'à la loi de finances pour 2015, qui a provoqué une
levée de boucliers de la part des organisations professionnelles puisqu'elle
proposait à l'origine de taxer jusqu'à 8 € par personne et par nuit.
Finalement, l'augmentation reste raisonnable, mais une nouvelle tranche a été
créée pour les palaces, pouvant aller jusqu'à 4 €.
La réforme introduit une autre
nouveauté : la possibilité pour les communes de taxer les plateformes
internet d'échange et de location de meublés, d'un montant maximum de
0,83 € par personne et par nuitée. Airbnb s'est engagé à collecter la taxe
de séjour pour la mairie de Paris. À ce titre, la plateforme a reversé
1,2 M€ pour la période allant du 1er octobre au
31 décembre 2015, ce qui représente plus de 1,4 million de nuitées en
trois mois seulement. Cela n'est pas suffisant pour mettre fin aux distorsions
de concurrence avec les hôteliers qui demandent un meilleur encadrement pour
une concurrence saine et équitable entre tous les acteurs. Anne Hidalgo, la
maire de Paris, semble bien les avoir entendus.
Publié par Pascale CARBILLET
mercredi 27 avril 2016