Faible baisse du déficit, légère reprise de la consommation et, le Premier ministre, Manuel Valls, l'a annoncé dimanche soir après les résultats des départementales, mesures en faveur des petites et moyennes entreprises qui doivent se concrétiser avant l'été. Doit-on être optimiste ? Mars et avril sont deux mois où les syndicats départementaux se réunissent traditionnellement en assemblée générale. Le bon moyen de prendre le pouls de la profession, bien au-delà de toutes les enquêtes et statistiques.
2014 a bien été une année économiquement compliquée, avec, malheureusement, de trop nombreuses actions en redressement judiciaire et cessations d'activité. Si les lieux touristiques et grandes zones urbaines tirent leur épingle du jeu, les établissements ruraux souffrent terriblement et le constat est quasiment national. Ce sont en majorité des indépendants qui attendent des solutions immédiates et surtout adaptées à leur structure et leur environnement. Beaucoup ont la sensation que les lois et obligations qui s'accumulent sont élaborées par des législateurs totalement déconnectés de la réalité. Un sentiment compréhensible à la lecture de la loi sur l'accessibilité ou du compte de pénibilité...
Deux autres sujets récurrents : le manque de trésorerie, lié en grande partie à la méfiance des banques, et les difficultés de transmission, auxquels sont confrontés une multitude de petits cafés, hôtels et restaurants. Deux sujets aussi sensibles qu'essentiels et qui, si les pouvoirs publics les prenaient en main, permettraient un réel sursaut de la toute petite entreprise et mèneraient à un rééquilibrage du maillage territorial, impératif si l'on ne veut pas d'une France du tourisme à deux vitesses.
Publié par Sylvie SOUBES