Alors, bien sûr, il ne s'agit absolument pas de justifier des pratiques illégales qui mettent en péril les entreprises qui les pratiquent, les salariés trop souvent victimes inconscientes et consentantes et les concurrents qui respectent les règles du jeu.
Certes, la profession n'est pas exempte de toute critique à l'égard de comportements contraires à la légalité mais, avant de condamner sans appel, peut-être serait-il utile, du côté des pouvoirs publics notamment, de réfléchir aux moyens de tarir la source de ces dérives dommageables à l'ensemble de l'économie. De congrès en congrès, la profession alerte sans relâche les ministres qui se succèdent aux tribunes des discours de clôture sur les pesanteurs administratives devenues ingérables pour l'immense majorité des entrepreneurs. Les excellences ne manquent pas de rassurer leurs auditeurs sur les intentions fermes et irrévocables du Gouvernement en place de mettre en route dans les plus brefs délais une vigoureuse politique de simplification administrative.
Et pendant ce temps, la saturation fiscale s'accroît, le millefeuille bureaucratique s'épaissit pour le plus grand bonheur des avocats, juristes, fiscalistes et éditeurs législatifs, nourrissant à son insu les tentations de fraude pour des motifs certes illégitimes mais facilement explicables.
Et en l'état du droit, il est bien évident que le travail dissimulé, 10,8 % du produit intérieur brut selon une étude AT Kearney, ne saurait être toléré en raison des ravages sociaux, fiscaux et juridiques qu'il entraîne. Le 'travail au noir' sera toujours noir, ne l'oubliez pas.
Publié par L. H.