Or, l'évolution des prix dans le secteur de 'l'hôtellerie restauration cafés', pour reprendre la nomenclature de nos statisticiens nationaux, apporte un sérieux bémol aux adeptes d'un optimisme béat.
Juste quelques chiffres (c'est la moindre des choses) pour situer ce qui risque de devenir un problème aux yeux des pouvoirs publics plus attentifs aux mouvements de l'opinion qu'à la réalité des entreprises : en juin, l'indice global des prix à la consommation a augmenté de 0,2 % par rapport à mai, de 0,1 % sur les 3 derniers mois, et de 0,9 % sur les 12 derniers mois. Dans le même temps, l'indice de la profession a évolué de + 1,1 % en juin, de 0 % sur les 3 derniers mois et de + 2 % sur les 12 derniers mois. C'est cette contre-performance qui risque de poser problème dans les relations entre la profession et les pouvoirs publics si d'aventure (mais le pire n'est jamais sûr), il venait à l'esprit du législateur de suivre les dernières déclarations du président de la République sous les frais ombrages du parc élyséen qui nous a benoîtement annoncé "qu'en 2014, il n'y aura de hausses d'impôts que si elles sont absolument indispensables". Au regard de l'état de nos finances publiques, pas besoin d'être agrégé d'économie pour envisager effectivement "d'indispensables hausses d'impôts" l'an prochain.
Or, si la créativité fiscale est inépuisable au pays de Descartes, le bon sens ne préside pas toujours aux décisions les plus inattendues.
Bon nombre de parlementaires, pas forcément dans la majorité, ne voient aujourd'hui aucun inconvénient à une reconfiguration (ça fait plus chic) du périmètre de la TVA à taux réduit. Et, suivez le regard des députés, les secteurs bénéficiaires d'une TVA à taux réduit et générateurs de hausses tarifaires égales au double de la moyenne nationale risquent fort de se retrouver sur la sellette.
Invoquer la défense du pouvoir d'achat ne pourra se faire qu'en faisant preuve de modération sur les prix. D'autant que la saison estivale ne s'annonce pas catastrophique.
Publié par L. H.