Le duo Augustin Houette et Louis Réveilhac, 27 ans tous les deux et une fibre entrepreneuriale peaufinée dans des écoles de commerce et à l’école hôtelière de Lausanne, ont découvert sur Instagram le burger scellé. Un concept surprenant, qui consiste à sceller le burger dans un appareil qui ressemble à un gaufrier, afin qu'il reste chaud et qu'aucun ingrédient ne s'en échappe. Une idée de la chaîne coréenne UFO (ovni, pour la forme du produit et la décoration sur le thème du vaisseau spatial) qui décline le contenu de ses recettes, du plat coréen au burger de chef. Augustin Houette et Louis Réveilhac achètent une machine sur internet et procèdent à des tests. L’idée les emballe mais l’appareil mérite d’être perfectionné. Ils se tournent vers un bureau d’étude. “Le gros sujet, c’était le pain : obtenir le bon grammage du pâton et le diamètre idéal. Nous avons travaillé avec Les Reconvertis Boulangers à Saint-Denis afin de mettre au point le pain légèrement brioché et légèrement sucré”, indique Louis Réveilhac. Machine et pain prêts à l’emploi, ils ont développé une première recette de cheeseburger qu’ils ont testée pendant plusieurs mois sur des événements d’entreprise et des festivals. L’enthousiasme des clients, séduits par le pain si facile à déguster et par les recettes y compris végétariennes, ont conduit Augustin Houette et Louis Réveilhac à ouvrir un premier restaurant, fin juillet, rue de Douai, dans le IXe arrondissement de Paris.
Des burgers scellés en une minute
Pour cette ouverture, les jeunes chefs d’entreprise ont réussi à réunir 400 000 € pour Disco Burgers. “Une grosse partie vient d’un prêt bancaire, complété par une levée de fonds friends and family, des prêts d’honneur à taux zéro, du crowfunding sur Ullule pour les machines [coût unitaire : 1 000 €] et nos apports personnels”, précise Augustin Houette. Le restaurant (15 places assises et des mange-debout à l’extérieur) fait un clin d’œil au disco avec des boules à facettes au plafond et quelques objets tels des vinyles,des enceintes et la playlist de circonstance. Côté offre, le Bee Chesse (viande hachée de boeuf, cheddar, oignons, tomates, pickles, sauce maison) à 12 € est disponible en option veggie avec une galette de légumes maison. L’Italo Disco (caviar d’aubergine, stracciatella, tomates et tomates confites, roquette, courgettes marinées, basilic) à 10 € procure une alternative aux végétariens, tandis que le Kool & the Lamb (effiloché d’épaule d’agneau 24 h, oignon confit, patate douce rôtie au cumin, pickles d’oignon rouge, concombre croquant, crème de yaourt au citron vert et à la menthe) culmine à 14 €. En sides, le choix s’opère entre 3 propositions : frites maison, salade ou disco sticks (sticks de bun à burger toastés et frits). Le ticket moyen ? 16,50 €. Toutes les préparations sont réalisées en amont. Le temps pour sceller : une minute.
Augustin Houette et Louis Réveilhac vont continuer les opérations événementielles ponctuelles pour se faire connaître et préparer le développement de Disco Burgers, avec un objectif de 4 à 5 restaurants en propre avant de passer à terme à la franchise.
#DiscoBurger#
Publié par Nadine LEMOINE