Le rôle de prescripteur des guides gastronomiques traditionnels, rappelé par Côme de Cherisey, Gault et Millau, est apprécié par les cuisiniers qui se sont exprimés pour en reconnaître les bienfaits. « Nous sommes tous des enfants très gâtés » a dit Guy Savoy, constatant le nombre des guides, sites, chroniques consacrés à la table. « Nous sommes le seul métier à avoir une telle couverture », a-t-il ajouté, approuvé par la plupart de ses confrères, parmi lesquels, Georges Blanc, Michel Rochedy, Guy Martin et Guy Legay.
Quelques chefs se sont exprimés pour déplorer le manque d'encadrement et de fiabilité des sites d'avis en ligne (notamment Nicolas Gautier, La Laiterie à Lambersart) ; d'autres ont, au contraire, souligné la deuxième chance qu'ils représentent pour des établissements non reconnus par les guides classiques (Rémi Lebon, Chez Fernand à Paris). Bertrand Spelensperger, La Fourchette a fait valoir que la masse des consultations en ligne était un atout complémentaire pour les restaurateurs et un outil de démocratisation de l'information. Ce qu'a admis Christian Le Squer qui a découvert récemment au George V l'efficacité de la réservation en ligne.
Tous les participants se sont accordés sur la nécessaire complémentarité des classements, traditionnels et numériques, l'utilité des avis des internautes, tout en souhaitant une amélioration du système de notation, et surtout un contrôle plus rigoureux. Un consensus s'est dégagé parmi les chefs sur la nécessité d'améliorer leur réputation digitale.

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