Dialogue constructif entre chefs, guides et médias sociaux
Une cinquantaine de cuisiniers et de responsables d'associations gastronomiques ont débattu à l'Ecole Ferrandi avec des représentants des principaux guides gastronomiques (Michelin, Gault&Millau), de médias sociaux (La Fourchette) et de groupements d'hôteliers et restaurateurs indépendants (Châteaux & Hôtels Collection, Collège culinaire de France).
Publié le 27 octobre 2015 à 12:27
Philippe Faure, président délégué du Comité de Promotion du Tourisme, qui vient créer l'association Tables des Cinq Continents afin de publier La Liste des 1000 premiers restaurants du monde.
De gauche à droite : Guy Martin, Georges Blanc et Guy Savoy.
Guy Legay et Christian Le Squer.
L'initiative
de cette rencontre revient à Philippe
Faure, Ambassadeur de France, ancien président et propriétaire de
Gault&Millau, actuel président délégué du Comité de Promotion du Tourisme,
qui vient créer l'association Tables des Cinq Continents afin de publier La Liste des 1000 premiers restaurants
du monde.. A ses côtés, Jörg Zipprick
et Jean-Claude Ribaut, journalistes,
membres de l'association. Le rôle
de prescripteur des guides gastronomiques traditionnels, rappelé par Côme de Cherisey, Gault et Millau, est
apprécié par les cuisiniers qui se sont exprimés pour en reconnaître les
bienfaits. « Nous sommes tous des enfants très gâtés » a dit Guy Savoy, constatant le nombre des
guides, sites, chroniques consacrés à la table. « Nous sommes le seul
métier à avoir une telle couverture », a-t-il ajouté, approuvé par la
plupart de ses confrères, parmi lesquels, Georges
Blanc, Michel Rochedy, Guy Martin et Guy Legay. Quelques
chefs se sont exprimés pour déplorer le manque d'encadrement et de fiabilité
des sites d'avis en ligne (notamment Nicolas
Gautier, La Laiterie à Lambersart) ; d'autres ont, au contraire,
souligné la deuxième chance qu'ils représentent pour des établissements
non reconnus par les guides classiques (Rémi
Lebon, Chez Fernand à Paris). Bertrand
Spelensperger, La Fourchette a fait valoir que la masse des consultations
en ligne était un atout complémentaire pour les restaurateurs et un outil de
démocratisation de l'information. Ce qu'a admis Christian Le Squer qui a découvert récemment au George V
l'efficacité de la réservation en ligne. Tous
les participants se sont accordés sur la nécessaire complémentarité
des classements, traditionnels et numériques, l'utilité des avis des
internautes, tout en souhaitant une amélioration du système de notation, et
surtout un contrôle plus rigoureux. Un consensus s'est dégagé parmi les chefs
sur la nécessité d'améliorer leur réputation digitale.