Cyrille Jeannes : Cette rentrée s'annonce très bien. Tous nos postes d'enseignants sont pourvus et nous allons accueillir quelque 800 élèves. Un bémol, toutefois : le dispositif Parcoursup nous a contraints à ne stabiliser nos listes d'inscrits que tardivement, à la mi-août seulement. Résultat : bon nombre de jeunes n'auront pas leurs tenues à temps pour cette rentrée.
Du côté des réformes en cours, avez-vous quelques interrogations ?
Concernant le BTS, c'est une bonne réforme. Les enseignants l'ont prise à bras le corps. Certes, il y aura une phase de rodage. Mais globalement, cette réforme est bien accueillie. En revanche, concernant celle de l'apprentissage, nous attendons de voir les textes avant de nous prononcer. Nous restons prudents pour le moment. Malgré cela, tout ce qui pourra renforcer l'autonomie des lycées hôteliers, dans le domaine de l'apprentissage, sera un bienfait et le bienvenu.
Actuellement, quels sont les dossiers prioritaires au sein de l'Aflyht ?
Nous travaillons notamment sur la reconnaissance des crédits ECTS [European credits transfer system] pour le BTS. Ces crédits facilitent la reconnaissance académique des études à l'étranger. L'idée étant d'élargir ainsi le champ de coopération avec les pays européens. Par ailleurs, nous planchons aussi sur la réglementation qui interdit l'emploi des jeunes de moins de 18 ans dans les débits de boissons à consommer sur place. Ce texte doit être amendé en urgence, car les élèves vont bientôt postuler pour des stages. Enfin, nous aimerions bien savoir ce que deviennent les 20 mesures pour 2020 en faveur de la gastronomie et de l'oenologie françaises, proposées par Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères et du développement international.
Qui allez-vous solliciter pour faire avancer ces dossiers ?
Nous avons rendez-vous le 25 septembre au palais de l'Élysée, avec un conseiller d'Emmanuel Macron.
Quand aura lieu le 26e congrès de l'Aflyht ?
Il est prévu en mars 2019, à Besançon [Doubs].
Quels seront les thèmes abordés durant ce congrès ?
La réforme de la voie professionnelle et de l'apprentissage sera au coeur de nos débats. À ce titre, nous espérons la venue de représentants du ministère du Travail et du ministère de l'Éducation nationale pour répondre à nos questions.
Publié par Anne EVEILLARD