Le conseil départemental de la Haute-Garonne vient de voter une taxe additionnelle de 10 % à la taxe de séjour, qui sera payée par les clients. Les hôteliers, en colère, redoutent l'impact sur la facture. "Cette hausse est un frein à notre activité", s'insurge Frédéric Michel, président de la branche hôtellerie de l'Umih 31. "Il n'y a pas eu de concertation. On nous met devant le fait accompli", ajoutent Sandra Lampee-Baumgartner, présidente du Club hôtelier toulousain, et Lionel Bouchand, du GNC. "C'est un geste méprisant envers toute la profession. C'est le consommateur qui va payer et nous ne sommes pas d'accord", ajoute Frédéric Michel. Le rendez-vous accordé par le président du comité départemental du tourisme, Romain Cujives, ne les a pas satisfaits.
Ces deux dernières années, les prix à la nuitée ont reculé en moyenne de 1 % à Toulouse, notamment dans la catégorie haut de gamme. "Les hôteliers ont rogné sur leurs marges, explique le responsable de l'Umih. On aurait plutôt besoin que l'état allège notre fiscalité. On dirait que les politiques sont en décalage avec notre réalité."
300 000 € de recettes supplémentaires pour le département.
En Haute-Garonne, la taxe de séjour (sans cette taxe additionnelle) rapporte 3 M€ par an en moyenne au département : "Nous demandons des comptes, ajoute Frédéric Michel. Cette somme est reversée au département afin de promouvoir le tourisme. Certes, le tourisme d'affaires se porte bien mais on a du mal à faire venir les touristes le week-end. Nous voulons des actions concrètes."
Autre problème dans la Ville Rose : 13 000 chambres sont disponibles et plus de 3 000 louées par des particuliers. "Il faut arrêter l'hémorragie. Les locations entre particuliers doivent être soumises aux mêmes règles que les professionnels, et s'acquitter également de la taxe de séjour. C'est au maire de la ville de faire appliquer la règle. Il s'y était engagé l'an dernier." Une pétition a été mise en ligne sur le site www.change.org.
Publié par Dorisse PRADAL