#Coronavirus : quel sera l'impact de la crise sur les ventes de fonds de commerce ?

Pour Charles Marinakis, directeur général de Century 21 France et propriétaire des dix agences Horeca spécialisées en cession de fonds de commerce, le marché va devenir un marché d'acquéreurs, car le nombre d'affaires à la vente va mécaniquement chuter, conséquence de la crise.

Publié le 16 avril 2020 à 14:05

L’Hôtellerie Restauration : Comment voyez-vous l’avenir du marché de la transaction de fonds de commerce ? 

Charles Marinakis : Le marché va se segmenter. À côté de ceux qui, hélas, ne seront pas mesure de rouvrir à l’issue du confinement, il y aura ceux qui pourront résister et différeront leur projet à fin 2021 pour avoir une année de bilan plus présentable que 2020. Au centre, il y aura ceux - 50 à 70 % des cédants - qui laisseront leur bien à la vente sur la base d’un chiffre d’affaires 2019, tout en continuant à l’exploiter aussi bien que possible en sortie de crise. Parmi eux, ceux qui ne s’en sortent pas n’auront d’autre choix que de vendre dans les moins mauvaises conditions possibles, idéalement hors procédures collectives, en acceptant un prix qui couvrira au moins leur passif. Chacun devra être très lucide sur sa situation professionnelle, bien envisager toutes les solutions objectives dont il disposera et arbitrer en conséquence.

 

La crise sanitaire influencera-t-elle le prix à la baisse ? 

Le bilan 2020 sera mis entre parenthèses et ne devrait pas influer sur la valeur théorique de l’affaire, car il s’agit d’une période exceptionnelle dans la vie de l’exploitation et ne reflète pas son potentiel dans des conditions normales. Néanmoins, le marché deviendra un marché d’acquéreurs et les vendeurs accepteront sans doute des baisses de prix à condition qu’elles demeurent dans la limite du raisonnable.

 

Quel sera le volume des transactions ? 

Je pressens qu’il y aura une chute des ventes comprise entre 30 à 50 %. En réalité, il est trop tôt pour le dire et on ne pourra vraiment en prendre la mesure qu’à la fin du mois d’août. Il est toutefois certain qu’elle sera significative. De nombreux exploitants indépendants ne survivront à la crise et ne rouvriront pas. Quant à ceux qui rouvriront, leur priorité sera de redresser la barre ou du moins de ne pas couler. Mécaniquement, le nombre d’affaires à vendre va chuter. 

 

Comment voyez-vous l'avenir ? 

Étant un observateur privilégié de l’univers des CHR depuis trente ans, je leur fais confiance car j’ai constaté que les exploitants d’établissement ont une incroyable faculté à rebondir et à se réinventer, surtout en période de crise.

 

Covid19 #Vente# acquisition affaires


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Publié par Tiphaine BEAUSSERON



Commentaires
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Yves & Fabienne TESTANIERE

vendredi 17 avril 2020

Chat échaudé craint l'eau froide dit-on.


Nos commerces, plus particulièrement dans les CHR, et encore plus dramatiquement dans les centre-ville, n'ont-ils pas déjà acquis une réputation globale de fragilité économique ces dernières années ?


Grève des transports et blocage des terminaux pétroliers, attentats et menace terroristes, manifestations hebdomadaires contre la 1ère loi travail, mouvement des Gilets Jaunes et re-manifs tous les WE, re-re-manifs et grèves contre la réforme des retraites, maintenant crise sanitaire mondiale... Depuis 2016 l'économie du tourisme subit calamité sur calamité, sans parler du carcan règlementaire qui s’alourdit d’année en année.


La crise financière globale de 2008 a laissé des traces jusqu'en 2012. Combien de temps le secteur mettra-t-il à se relever de cette crise sanitaire mondiale ? Les investisseurs auront beau jeu de monnayer leur prise de risque.

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