Les trois associés de Coretta (Paris, XVIIe), Jean-François Pantaleon, Beatriz Gonzalez et Matthieu Marcant, avaient déjà collaboré ensemble à l'ouverture en 2011 de Neva Cuisine (Paris, VIIIe). C'est après avoir répondu à un appel d'offres dans le cadre du projet Clichy-Batignolles qu'ils ont créé leur nouveau restaurant. Trois mois après l'ouverture, l'enthousiasme est tel que les 70 places assises sont toutes occupées chaque soir (au déjeuner, 30 couverts environ sont assurés).
Côté décoration, les seuls desideratas des associés étaient : le bois, le confort et l'idée d'un lieu dans le prolongement du parc Martin Luther King (dont l'épouse se prénommait Coretta). C'est la designer Brune de la Guerrande (Cabinet César&Brune) qui s'en est occupé. Installé sur deux niveaux, le restaurant prend des airs de cabane en bois contemporaine. Au rez-de-chaussée, la cuisine est ouverte sur un ensemble de tables perchées à différentes hauteurs. En plus de la carte, des 'botanas' (Betteraves façon pickles et espuma yaourt grec, Ceviche de couteaux, pistache et chou-fleur) sont proposés. À l'étage, les tables avec vue plongeante sur le parc sont très espacées (45 places assises), deux d'entre elles sont même isolées de façon à leur donner un esprit salle à manger.
Brunch et terrasse
Pour les produits, le trio a fait appel à des fournisseurs qu'ils connaissent depuis leur parcours dans des maisons étoilées. Les formules s'affichent à 33 € et 39 €, le prix moyen à la carte à 55 €. "Nous essayons de pratiquer des prix cohérents. Le quartier est en devenir. En avril, ce sont 2 000 personnes qui vont intégrer de nouveaux bureaux à côté. Il y a aussi le tribunal de grande instance qui sera bientôt inauguré", se réjouit Matthieu Marcant. Et un quartier en ébullition, ça donne des idées. Leurs prochains projets : ouvrir le dimanche pour le brunch et installer une terrasse qui pourrait amener jusqu'à 30 couverts supplémentaires. Ce qui ne leur fait pas peur, selon Beatriz Gonzales : "Le jour où l'on assurera 90 couverts, la qualité devra rester la même. Outre le décor, les clients doivent avoir envie de revenir grâce à la cuisine."
Publié par Caroline MIGNOT