Créé en 1980, le Bessol à Limoges (Haute-Vienne) propose une cuisine traditionnelle et régionale qui fait le bonheur d’une clientèle fidèle, amatrice de produits du cru et de recettes de grands-mères : boeuf bourguignon, plats limousins, tête de veau... pour un ticket moyen de 12 €. De quoi remplir une salle de cinquante couverts et rentabiliser une affaire qui affiche plus de quarante repas servis par jour. Le propriétaire, Jean-Luc Poulet, y officie avec sa fille, chargée du service.
Pourtant, le 22 janvier 2018 est une date que ces derniers n'oublieront pas de sitôt. Ce jour-là, le mur de l’immeuble mitoyen (trois étages, insalubre et inhabité) s’effondre dans la cuisine du restaurant, passant à travers le toit de celle-ci. Un bâtiment délabré, classé depuis par la mairie en 'péril imminent', qui a, par cet éboulement, provoqué la fermeture de l’établissement durant plus de dix mois.
“Nous étions dans une routine tranquille, se souvient Jean-Luc Poulet, lorsque le ciel nous est tombé sur la tête. Fort heureusement, le restaurant était fermé [l'effondrement a eu lieu un dimanche, NDLR] et personne n’a été blessé. Je n’ose imaginer le drame si le mur s’était écroulé un midi, à l’heure du coup de feu.”
Pertes limitées
Dans un décor en ruine, le restaurateur a fait face, appliquant une stratégie de réaction positive. Démarches immédiates vers les assurances, les administrations (notamment l'Ursaaf), la municipalité et la presse.
“Je conseille à ceux à qui cela pourrait arriver de bouger le plus vite possible, souligne-t-il. Je me suis rendu compte que les intervenants jouaient le jeu, avec compréhension, pour peu que les dossiers soient en règle, les cotisations à jour, et les faits bien présentés. Il ne faut pas aller aux guichets des uns ou des autres les mains vides : il faut préparer les rapports d’experts, de police, etc.”
Autre paramètre à prendre en compte : l’information. Faire savoir aux clients que la fermeture n'est pas définitive, qu’ils retrouveront leur table, ce qui implique des contacts avec les journaux locaux. Idem pour les relations avec les autorités – en l’occurrence la mairie de Limoges – très présentes sur le site lors de l’incident.
Rouvert à quelques semaines de la fin 2018, le Bessol a retrouvé tout son dynamisme. Cuisine refaite à neuf (avec 50 000 € de travaux) et des consommateurs avertis par les médias ou le bouche à oreille revenus dans leur grande majorité. Le patron se félicite de cette conclusion.
“Nous n’avons pas déboursé un centime, confie t-il, tout a été payé par les assurances. Les dix mois d’inactivité seront compensés par l'assurance perte d’exploitation, et ma fille a bénéficié du chômage technique. De plus, la reprise a provoqué un effet de curiosité auprès de nos clients, qui ont très vite repris leurs bonnes habitudes. Avoir une assurance en règle et réagir le plus vite possible, c’est la clé du problème.”
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Publié par Jean-Pierre GOURVEST