Comment faire la chasse au plastique à usage unique

Dans un récent rapport, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) recommande d'interdire le plastique à usage unique (PUU) d'ici à 2040. Omniprésent, le plastique est en effet considéré comme une "bombe à retardement" pour l'environnement et notre santé. Voici des pistes pour l'éradiquer dès maintenant dans l'hôtellerie.

Publié le 04 juillet 2023 à 13:05

► Réception

Remplacer les cartes-clés en plastique par des modèles en bois certifié ou des bracelets en tissu, l’utilisation d’une application mobile sans contact ou opter pour le retour aux clés en métal.

► Chambres et salles de réunion

- Proposer des bouteilles en verre que les équipes remplissent grâce à des fontaines à eau. “Cela demande du travail supplémentaire et une réorganisation. Mais après la phase de pédagogie, on remarque plutôt de la fierté chez les collaborateurs”, constate Valérie de Robillard, vice-présidente senior environnement chez Accor.

- Remplacer les gobelets à usage unique par des tasses en porcelaine ou de véritables verres.

- Remplacer les stylos en plastique par des modèles en carton ou bambou, ou par des crayons à papier.

► Salle de bains

- Pour les savons et shampoings, privilégier des distributeurs rechargeables ou des produits solides.

- Proposer certaines commodités à la demande (chaussons, peigne, rasoir, kit de manucure, charlotte…) et trouver des substituts biodégradables (cotons tiges avec bâton en papier, brosse à dents en fibre de blé…).

-Remplacer l’emballage en plastique des chaussons, par exemple, par un bandeau en carton, et celui du pressing par du carton, du papier ou du tissu (selon la gamme de l’hôtel).

► Restauration

  • Côté clients

- Remplacer les produits mono-dose suremballés par de grands contenants de confiture en libre-service, du thé en vrac, du beurre tranché, de vraies salières ou poivrières…

- Limiter l’usage des pailles, et privilégier les modèles biodégradables ou en inox.

  • Côté cuisine

- Éviter le suremballage, en achetant local et en vrac. Pour le chef étoilé Mauro Colagreco, cet aspect représente “le travail le plus lourd” : “On a traité toute la filière : poissons, petits producteurs, linge... Cela a nécessité beaucoup de temps pour convaincre nos fournisseurs de supprimer les emballages jetables. Désormais, nos poissons sont livrés non plus dans du polystyrène, mais dans des cagettes en plastique rigide : le poissonnier les récupère, les lave et les réutilise. On a aidé nos fournisseurs économiquement pour y parvenir.” Le chef, qui a fait de son établissement Le Mirazur à Menton le premier restaurant ‘plastic free’ au monde, compte d’ailleurs “passer à la vitesse supérieure” au sein du réseau Relais & Châteaux, dont il est le vice-président depuis avril dernier.

- Remplacer les contenants en plastique semi-rigides par des contenants en métal plus durables. “Un investissement simple amorti en un an”, selon Mauro Colagreco.

-Supprimer le film alimentaire plastique. “Quand on a fait l’audit, on s’est aperçu que, dans un seul restaurant, on consommait 12 000 km de films plastique par an !, raconte Mauro Colagreco. Dans un premier temps, on a enfermé tout le film plastique : il fallait demander la clé soit à moi, soit au chef de cuisine. On est alors passé de 12 rouleaux par semaine à 6 par mois.” Depuis, les équipes du chef étoilé ont trouvé de nouvelles solutions : conserver les ingrédients dans des contenants métalliques, placer les herbes dans de petits linges, faire des papillotes avec des feuilles de bananier, utiliser des substituts à base d’amidon ou de maïs compostables…

► Entretien et valorisation des déchets

- Utiliser des sacs poubelle et des gants compostables. “Les produits compostables n’ont d’intérêt que si vous faites vous-même votre compost, tout comme les produits recyclables vont de pair avec un tri pointu au sein de l’hôtel”, prévient Mauro Colagreco.

-Utiliser une machine d’ozonisation de l’eau. “Cette technologie transforme l’eau en bactéricide très puissant, tant pour les surfaces que pour les aliments. C’est un investissement - entre 3 000 et 4 000 € -, mais après, il n’y a plus besoin de bidons de détergents”, note Mauro Colagreco.

- Sensibiliser et impliquer les équipes (formations), ainsi que la clientèle (messages et chiffres clés).

 

plastique environnement durable


Photo

Publié par Violaine BRISSART



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

73 - FONTCOUVERTE LA TOUSSUIRE

Bonjour, suite à désistement, nous recrutons 1second de cuisine ou 1 chef de partie chaud h/f pour notre restaurant de type brasserie le midi et traditionnel le soir. Equipe de 6 en cuisine. Poste nourri et logé, avoir l' habitude du débit. L'hygiène est un critère primordial. Être organisé est i

Posté le 22 décembre 2024

Garçon de café - Limonadier H/F

73 - FONTCOUVERTE LA TOUSSUIRE

Recrute limonadier er chef de rang pour un restaurant d'altitude sur le domaine skiables les Sybelles. Poste logé, nourri. Bonnes conditions de travail. restaurant ouvert tous les midis. Envoyez cv et référence à lecoqdebruyere73@gmail.com

Posté le 22 décembre 2024

Pizzaïolo H/F

73 - FONTCOUVERTE LA TOUSSUIRE

Suite à un désistement, nous recrutons un pizzaïolo h/f avec une grosse expérience du débit (mini 120 pizzas par service). Façonnage à la main, four Gamino rotatif électrique, diviseur. Logé et nourri. Salaire motivant.

Posté le 22 décembre 2024