Une table ronde réunissant Pierre-Alexandre Faidherbe, directeur général de l'Hôtel Columbus de Monaco, Dominique Milardi, chef sommelier au Méridien Beach Plaza de Monaco, Michel Chevillon, Directeur Général de l'Hôtel Croisette Beach, ainsi que Pierre Gouirand, a replacé l'hôtellerie de luxe dans le contexte actuel : entre investissements pour rénovation, nouveaux établissements, extension de la gamme d'hôtels de luxe disponibles (du boutique-hôtel au palace) et modernisation des outils technologiques (du wifi à la domotique), le paysage de l'hôtellerie de luxe azuréenne a beaucoup évolué.
En finir avec les porteurs d'assiettes
Jean Montagard et Alain Bottero sont revenus sur les mutations de l'enseignement hôtelier à Nice : d'un apprentissage très fermé, restrictif, limité à 70 recettes, le modèle d'enseignement de la cuisine a évolué vers un répertoire incomparablement plus ouvert des gestes et techniques de cuisine. Parmi les problématiques évoquées par les enseignants, la nécessité de revaloriser les métiers de salle, depuis trop longtemps cantonnés à un rôle de 'porteur d'assiette' dégradant pour l'image d'une profession dont la psychologie et le sens de l'accueil sont essentiels.
Enfin, un débat a réuni Jean-Claude Guillon, président international des Disciples d'Escoffier, Gail Potfer, gouvernante générale au Grand Hôtel du Cap Ferrat, Christophe Prosper, premier maître d'hôtel au Grand Hôtel du Cap Ferrat, et Marianu Saiu, secrétaire CGT des hôtels, cafés et restaurants de Cannes et salarié du Majestic de Cannes. Celui-ci a permis de souligner, souvent en dépit de leur motivation et de leur passion, le nombre limité de jeunes qui restent dans le métier. Les modalités de formation des jeunes ont alors été mises en cause : pourquoi former des jeunes en apprentissage uniquement en semaine et en journée, quand on sait qu'ils seront appelés à travailler les jours fériés, les soirs et les week-ends ?
Publié par Vanessa GUERRIER-BUISINE