Si les terrasses bâchées sont toujours autorisées, elles n'ont jamais fait partie du paysage professionnel de Christophe Fischer. L'homme a toujours géré des établissements où les terrasses étaient naturelles, sous un auvent ou sous la protection des arcades de l'imposant opéra de Strasbourg. "La terrasse est un avantage, surtout quand il fait chaud. Pour autant, même s'il y a évidemment de la demande en terrasse ou en salle, je ne remplis jamais les deux", explique le patron et chef de la S'Musauer Stuebel. Il observe quand même une augmentation de 20 % en moyenne en cas de beau temps. "Plutôt que de nous surcharger, nous préférons effectuer deux services."
La terrasse du restaurant, située dans un quartier résidentiel et sans vis-à-vis direct, bénéficie d'un grand calme par rapport à celle du Café de l'Opéra, l'ancien établissement de Christophe Fischer. Juste en face, la place Broglie accueille en effet un marché bihebdomadaire et une station de tram. Est-ce ce calme qui facilite les relations entre les convives ? "J'ai connu des conflits à l'Opéra. Ici, c'est ma troisième saison et aucun incident à déplorer. Il faut dire aussi que les tables sont très espacées." De l'espace, des plantes : la terrasse, très soignée par Marco Heimlich, l'associé de Christophe Fischer, est un authentique argument pour le restaurant. "Quand je suis client et que je fume, je fais attention à la direction de la fumée. C'est aussi une question de respect de l'autre."
Publié par Flora-Lyse Mbella