“Dans la famille, travailler en cuisine c’est notre destin”, explique Pierre Marin. Son père, Jean, et son épouse Odette sont à l’origine de la saga. Leur restaurant, situé au Le Bourget-du-Lac (Savoie) proposait une vue à couper le souffle et une incroyable cuisine bourgeoise. Charles de Gaulle adorait y déjeuner, au point de fuir les ors de la République pour cette ravissante auberge. À 20 ans, Pierre rejoint son père avec déjà un beau parcours dans de prestigieuses maisons parisiennes. “Décrocher une étoile au guide Michelin n’était pas mon objectif. Si je proposais des choses trop originales, je me faisais rappeler à l’ordre.” Pourtant, c’est ce vent de fraîcheur et d’innovation qui attirera l’étoile. Elle brille depuis trente ans sur le Lamartine, une étoile qu’il tient à partager avec son équipe et Marie-Christine, son épouse. Que reste-t-il du restaurant familial ? “Chaque année, nous engageons de nouveaux travaux. Nous avons poussé les murs autant que possible. La poutre de la cheminée est la seule chose qui n’ait pas changé.”
Une famille particulière
De quoi parle-t-on dans les repas de famille ? “Chez nous, on parle recettes, produits et bien sûr étoile.” Il faut dire que Pierre Marin n’est pas le seul étoilé de la famille. Sa sœur jumelle, Catherine, a épousé son meilleur ami, Jean-Michel Bouvier, restaurateur et deux fois étoilé. Et c’est à la génération suivante de s’y mettre. Cette année, Clément Bouvier, son neveu, a obtenu une étoile à l’Ursus Tignes, perpétuant la tradition familiale. “La pression de l’étoile est toujours présente, même au bout de trente ans.” Cette quête est contagieuse chez les Marin. C’est maintenant au tour de Valentin, leur troisième enfant, de prendre la même voie que ses aïeux. Comme son père, il effectue un tour de France chez les plus grands, afin de se former et de revenir au côté de son père suivre le destin familial et, pourquoi pas, décrocher lui aussi, une étoile Michelin.
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Publié par Fleur Tari