Si 1978 est le point de départ de l’aventure du groupe Avignon Destination Hôtels (ADH), c’est en 1980 que Jean Panattoni, homme d’affaires issu de la grande distribution, concrétise sa démarche ambitieuse. “Il avait décidé de participer à la transformation de tout un quartier de la ville plutôt défavorisé que la municipalité voulait transformer. Il a cru dans ce projet et a ouvert, sous enseigne Sofitel, un établissement de près de 90 chambres”, explique Catherine Panattoni, sa fille.
Fidèle au groupe Accor, ADH a pris forme au fil des années, faisant évoluer les enseignes tout en multipliant les investissements. Le groupe compte aujourd’hui quatre hôtels : Novotel Avignon centre, Mercure Pont d’Avignon, Mercure Palais des Papes et Ibis Avignon sud. Un ensemble auquel Catherine Panattoni apporte son enthousiasme depuis 2009 et dont elle est devenue PDG il y a deux ans.
“Ancienne de l’école hôtelière d’Avignon, j’ai travaillé aux côtés de mon père lorsque nous avons lancé le projet du Novotel. Ma mission était notamment de retravailler les budgets puis de recruter et de former le personnel enfin de commercialiser ce quatre étoiles qui compte aussi un vaste espace de séminaire et un spa, le tout juste à l’extérieur des remparts.” Dix ans plus tard, sa mission accomplie depuis longtemps, la jeune femme est toujours présente avec plus d’assurance, sans doute, et des idées qui bousculent un peu les codes.
Créer pour se démarquer
Avec des taux d’occupation qui évoluent entre 63 et 69 % en fonction des établissements, le groupe ADH touche toutes les clientèles avec un même succès. Des touristes aux professionnels, tous ont la possibilité de découvrir les efforts réalisés pour apporter à chaque hôtel une identité propre. Une touche voulue par Catherine Panattoni.
Ainsi, au Novotel, le restaurant possède une enseigne personnalisée. “Avec Le Patio, je me suis vite exonérée des contraintes de nom et de porte-menus siglés. De plus, à la veille de l’été, j’ai recruté le chef Pierre Onde qui doit nous permettre d’ouvrir plus largement le restaurant à la clientèle extérieure grâce à une cuisine ambitieuse. Si je crée, c’est pour me démarquer en proposant des choses qui n’existent pas à Avignon.”
Au Mercure Pont d’Avignon, l’année 2019 a été marquée par l’ouverture du Batelier fou, avec le réaménagement de la salle du petit déjeuner en bar à grignotages, avec cave à rhums et cave à cigares où une jeune clientèle locale profite d’une décoration, en rupture là également. “J’agis comme si chacun de nos hôtels était indépendant et donc je concrétise les actions dans lesquelles je crois. C’est aussi ma manière de manager les équipes et elles me suivent”, poursuit la PDG d’un groupe qui fait de la restauration un atout en plus. Avec le Bistrot Gabin, près du Palais des Papes, ou bien sous l’enseigne La Boucherie, partie intégrante de à l’Ibis Styles en périphérie. Ce dernier sert entre 100 et 150 couverts jours et affiche un chiffre d’affaires d’un million d’euros.
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Publié par Jean BERNARD
