"Depuis sa création en 1978, l'EPMTTH, l'École de Paris des métiers de la table, du tourisme et de l'hôtellerie, a accueilli 24 000 apprentis. 48 000 contrats ont été signés. Pour des formations dispensées du CAP à la licence, c'est la preuve sociale que l'alternance reste la voie royale." C'est en ces mots qu'Henriette Sauvage, fondatrice de l'école et actuelle directrice qui quittera ses fonctions fin 2015, a ouvert la soirée des meilleurs apprentis, le 20 janvier. A ses côtés, elle était fière de recevoir la secrétaire d'état Carole Delga et Guillaume Gomez, ancien élève de l'EPMTTH au parcours exemplaire, présents pour remettre les diplômes aux meilleurs apprentis. Cette soirée annuelle récompense en effet ceux qui se sont démarqués, au-delà de leur performance scolaire, par des critères plus subjectifs : les valeurs humaines, l'assiduité, la cohésion de groupe...
Les apprentis de la session 2013/2014 : Gabriel Druilhe (CAP cuisine), Geoffrey Hebert(CAP cuisine), Mickaël Lebouleux (CAP cuisine), Jean-Naguel Ysidor (CAP cuisine), Kévin Lancon (MC dessert de restaurant), Adonis Bioud (CAP pâtisserie), Julien Roland (CAP pâtisserie), Clément Guerin (BTM chocolaterie), Zainab Boufous (BAC pro boulangerie-pâtisserie), Louisa Larbes (BAC pro commercialisation et services en restauration), Ignatios Tsakiris (BAC pro commercialisation et services en restauration), Laura Charreire (BTS Hôtellerie-Restauration option A), Florian Hanicotte (BTS Hôtellerie-Restauration option A), Alicia Poupeney (BTS Hôtellerie-Restauration option B), Marine Evano (licence pro hôtellerie-tourisme), Séverine Jamar (licence pro hôtellerie-tourisme).
"L'apprentissage doit être une voie de l'excellence"
Henriette Sauvage a fait part de sa difficulté de recrutements des jeunes en apprentissage à l'EPMTTH : il y a "200 à 300" places vacantes. Et Dominique-Ph. Bénezet, président de l'association de l'ADM Jean Blat, de poursuivre : "De nombreux obstacles parsèment notre chemin. Trois exemples. Les CFA sont malheureusement absents du portail Internet qui permet aux jeunes de s'orienter et de trouver l'établissement qui leur convient le mieux à l'issue de la troisième, au seul profit des offres des lycées en seconde générale ou technologique. Il sont aussi absents de l'offre de formations en seconde professionnelle et en première année de CAP, toujours au seul profil des lycées professionnels. [...] De même, en ce qui concerne l'orientation après le bac - l'admission post-bac - n'est pas ouvert à l'ensemble des sections comme par exemple le BTS hôtellerie-restauration en trois ans que nous formons."
En réponse, Carole Delga a indiqué qu'elle remonterait ces informations à la ministre concernée, Najat Vallaud-Belkacem, avant de conclure sur cette question de l'apprentissage. "Lors des voeux aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi, François Hollande l'a répété : « l'apprentissage doit être une voie de l'excellence ». Pour tout apprenti embauché, une prime de 1 000 euros a été accordée dès cette rentrée à toutes les entreprises employant jusqu'à 250 salariés. Pour les TPE, le dispositif est porté à 2000 euros. Ces mesures prennent effet immédiatement et sans conditions, détaille t-elle. Il existe également des aides spécifiques pour les jeunes apprentis : Pour l'insertion sociale des jeunes apprentis en difficulté, dans les secteurs où le taux de chômage et le plus élevé, grâce aux 100 millions d'euros de fonds européens. L'Etat mobilise une enveloppe de 80 millions d'euros dans le cadre du Programme d'Investissement d'Avenir, pour le logement des apprentis".
Publié par Hélène BINET