L’économie touristique française se redresse progressivement, estime Atout France dans sa note de conjoncture publiée le 8 novembre. Les résultats enregistrés sont encourageants même s’ils sont toujours en retrait par rapport à l’été 2019. Les zones littorales et de montagne ont été les premières à bénéficier de cette reprise, en particulier la moyenne montagne qui a profité d’une attractivité accrue en période estivale avec une offre répondant aux besoins d’espace et de loisirs en extérieur.
En matière de fréquentation internationale, les touristes en provenance des marchés de proximité ont été plus présents. La clientèle américaine a progressivement fait son retour cet été, tout comme celles en provenance du Canada et du Brésil à partir du mois d’août. En revanche, les flux aériens en provenance d’Asie sont encore très dégradés.
Signe encourageant en matière de recettes touristiques : la France continue de présenter une situation plus favorable que ses principaux voisins européens. En août dernier, les recettes du tourisme international en France affichent une hausse de 29,6 % par rapport à août 2020. La baisse observée par rapport à la situation en 2019 (‑ 23,1 %) est également plus faible que lors des mois précédents. De plus, les intentions de séjour vers la France dans les six prochains mois sont en forte hausse par rapport à l’année dernière à la même période. En moyenne, tous marchés confondus, elles progressent de 12 points.
Côté hébergement, la situation est plus difficile pour l’hôtellerie, qui est plus exposée à la faiblesse des flux de clientèle d’affaires et long courrier. Toutefois la situation paraît se redresser petit à petit. En septembre, les taux d’occupation sont en moyenne de 62 % (- 15 points par rapport à 2019) mais le volume des hôtels en activité retrouve lentement les standards d’avant crise.
Paris enregistre les reculs les plus importants alors que les régions Bretagne, Auvergne-Rhône Alpes et Centre Val de Loire bénéficient d’une activité plus soutenue, avec des niveaux d’occupation et des RevPAR quasiment à l’équilibre par rapport à 2019.
Pour le mois d’octobre, les premières indications confirment ce contraste très fort entre Paris et les régions et des tendances en retrait par rapport à septembre.