Un bar à porridge ? Maaike Chaix a découvert ce concept à
Copenhague (Danemark), pendant qu'elle poursuivait là-bas ses études de
commerce. L'idée séduit également l'une de ses amies de longue date, Audrey
Bremond, qui travaille alors dans l'hôtellerie pour Oetker Collection. "C'est
un combat au quotidien d'être entrepreneur en France. Seule, cela aurait été
compliqué", glisse le tandem.
Les deux amies finissent par ouvrir BOL à Paris, dans le Xe
arrondissement, en janvier dernier. Un vrai pari, explique Audrey
Bremond : "L'image de la bouillie qu'on a pu manger en Angleterre n'est
pas très valorisée. Mais le porridge peut être beaucoup plus sympa que
ça ! Beaucoup de curieux s'arrêtent dans notre établissement et nous
posent des questions. On se rend aussi compte que de nombreuses personnes en
consomment déjà chez elles, avec leurs propres recettes."
Sucré ou salé ?
Ceux qui sont lassés par le sempiternel café-croissant peuvent donc
faire un saut chez BOL dès 7 h 30, ou déguster des porridges sucrés
tout au long de la journée (jusqu'à 17 h 30). Confectionnées à base d'avoine
steel cut légèrement croquant ou d'orge, les sept recettes de la maison
jonglent avec des ingrédients originaux (orange, pain d'épices et thym ; banane,
sirop d'érable et sésame; granola chocolat…). Comptez entre 3,5 et 6 € le
bol.
À l'heure du déjeuner, une soupe du jour et trois porridges salés
étoffent le menu. On pourra par exemple choisir une recette composée d'orge,
épinard, chèvre, miel et noix, ou une autre mariant blé, poulet, sésame,
carotte et lait de coco. Sans oublier les jus pressés à froid, ainsi que les
desserts maison à base de céréales et de graines. "À midi, le ticket moyen
tourne autour de 11 €, pour 30 à 50 tickets par jour. La moitié des ventes
se fait à emporter, car nous sommes situées dans une rue qui compte beaucoup de
bureaux", précise la cofondatrice. Plutôt satisfaites par leurs
débuts, les deux associées espèrent ouvrir un deuxième point de vente en
propre, dès 2017.
Publié par Violaine BRISSART