En ce lundi 21 janvier, les professionnels labellisés Maître restaurateur s'étaient réunis dans les locaux de la CCI à Limoges à l'initiative de cette dernière. Créé en 2007, ce label d'état valorisant le savoir-faire maison, l'accueil et la qualité du produit utilisé par le restaurateur a eu du mal à décoller durant les premières années. À la fin de l'année 2011, ils n'étaient que 8 professionnels à avoir reçu le titre.
L'année 2012, elle, fut plus fructueuse puisqu'elle devait voir la labellisation de 15 nouvelles tables portant à 23, le nombre de Maîtres restaurateurs. Président de la CCI de Limoges et de la Haute-Vienne, Jean-Pierre Limousin se félicite de cette récente embellie : "Les chefs n'ont pas hésité à croire dans ce label de Maître restaurateur faisant même de la Haute-Vienne un département phare en la matière."
"Plus crédible et respecté"
Persuadé qu'une "région n'est touristique que si elle est aussi gastronomique", Jean-Pierre Limousin s'est également réjoui d'observer que "sur les 23 titres de Maître restaurateurs, 13 ont été obtenus par des restaurateurs de Limoges et 10 sur le reste du département ; ce qui assure une belle répartition sur l'ensemble de la Haute-Vienne".
Chef du restaurant le Cheverny à Limoges, Didier Palard fut le premier haut-viennois à se voir décerner le titre de Maître restaurateur. Aujourd'hui, il souhaite "plus d'exigence et plus de contrôles par rapport à la charte afin de rendre ce titre plus crédible et respecté". D'autres ont regretté que ces contrôles soient effectués par des sociétés indépendantes, certes, mais qui souvent ne connaissent pas le milieu de restauration.
Démarche qualité
Certains ont également regretté le manque de communication et de promotion autour de ce label qui a du mal à trouver sa place face au référencement des guides gastronomiques. À l'initiative de la CCI locale une petite plaquette informative a été présentée aux restaurateurs pour l'occasion.
Elle devrait très bientôt servir d'écrin à l'addition présentée au client et permettre ainsi de communiquer auprès du grand public. Au final, tout le monde s'accorde pour dire que l'État doit s'impliquer pour soutenir et promouvoir un label qu'il a créé afin de souligner la démarche qualité dans laquelle il s'inscrit et de lui permettre de trouver définitivement sa place.
Publié par Fabrice VARIERAS