Après L'Atelier de Georgiana, où elle donnait des cours de cuisine tout en accueillant les convives autour de la table d'hôte, Georgiana Viou vient d'ouvrir un bistrot de 35 couverts près de la préfecture de Marseille. Le confortable passe de dressage lui permet de passer de chaque côté de la verrière en un clin d'oeil. "Vu que je suis seule en cuisine, c'est assez pratique !", dit elle en éclatant de rire. Pour cette nouvelle aventure, elle est accompagnée de deux associés, Ludovic et Cyrille Perez. Ce dernier avait produit la série 'Georgiana chez vous' pour la chaîne Voyage : "Je suis tellement passionné que j'ai passé mon CAP de pâtisserie. Nous allons aider Georgiana sur la gestion et l'administratif afin qu'elle puisse se consacrer à sa cuisine."
'Les yeux fermés' en toute confiance
Le midi, trois formules permettent de choisir entre deux entrées, deux plats et deux desserts qui changent chaque semaine ou presque. Le soir, la chef incite à la confiance : "En choisissant le menu 'Les yeux fermés', le client se laisse porter dans une inspiration très personnelle, nourrie de mes voyages. Mais s'il souhaite plus de choix, c'est possible aussi !" La carte fait honneur aux accents méditerranéens, mais souligne également quelques touches béninoises : "Je ne veux ni ne peux renier mes origines. On pourra découvrir le soir mon mystérieux oeuf-cochon !"
Les produits de tous les jours sont souvent dénichés auprès de fournisseurs locaux, comme la pêche de la Côte bleue de Boris Obolenski ou les légumes de Joël Seimandi à Ventabren (13). Pour les vins, Georgiana s'est entourée des conseils de la Cave de Grignan, de Nicolas et de la Cave du Mérou.
Côté décoration, l'équipe a fait confiance à la jeune architecte Audrey Faugloire, qui a conseillé cette teinte bleu canard sur les murs : "Dans un lieu intimiste pour lequel on recherche de la profondeur, il faut aller sur des couleurs plus foncées." Et le pari est réussi : "Ce n'est pas encore le grand confort, reconnaît Georgiana Viou. Le feu n'est pas aussi rapide que ce que je voudrais et je me demande parfois où poser mes casseroles, mais je me sens chez moi, dans un endroit qui me ressemble."
Publié par Anne GARABEDIAN