Lundi 25 mars, le Lycée Hôtelier de La Rochelle a eu le plaisir d’accueillir Bernard Boutboul et le Chef Grégory Coutanceau, à l‘occasion du lancement de sa nouvelle marque Agape(s) pour son service traiteur haut-de-gamme.
Cet événement était organisé et animé par des étudiants de BTS 1ère année, dans le cadre de leurs cours de Marketing et Management. Des restaurateurs de La Rochelle, partenaires du lycée, étaient présents dans le public.
Les organisateurs ont souhaité innover sur la forme par une intervention à deux voix qui portait sur l’Expérience Client en Restauration où des étudiants ont joué le rôle d'animateurs des débats. Elle était suivie d’une table ronde avec les deux intervenants sur la Responsabilité Sociale des Entreprises du secteur.
Quelques phrases marquantes
Au sujet de la place de l’humain dans l’expérience client
Grégory Coutanceau : On parle souvent de haute qualité environnementale, je veux parler aussi de haute qualité relationnelle.
Bernard Boutboul : Le servie est une pièce de théâtre. Il faut réussir du premier coup et savoir improviser.
L’expérience repose sur 3 piliers : le lieu, l’assiette et le personnel. Ce à quoi le client est le plus sensible, c’est la relation humaine.
Au sujet du digital :
Bernard Boutboul : Les moins de 35 ans sont tellement digitalisés dans leur quotidien qu’ils préfèrent les « vraies cartes » papier au restaurant. Par contre, les plus de 60 ans sont fans des QR codes et du paiement digitalisé. Ca les amuse, c’est presque de la science-fiction pour eux…
On aura dans 10 ans en France des McDo unique au monde « Drive only »
Au sujet du gaspillage
Grégory Coutanceau : Ca fait 20 ans qu’on essaie d’introduire le « doggy bag » en France sans succès. Les Français n’en veulent pas car pour eux, c’est « emmener ses restes » contrairement aux pays anglo-saxons où le doggy bad est une évidence pour ne pas jeter.
Au sujet du recrutement
Grégory Coutanceau : je lis peu les CV des candidats. J’ai envie de découvrir qui est cette personne. Le savoir-faire peut s’acquérir tout au long de sa vie. Le savoir-être ne change pas.
Ma première préoccupation dans le recrutement, c’est de recruter des gens bien !
Au sujet du management
Grégory Coutanceau : Aujourd’hui, on peut plus donner simplement des ordres à un collaborateur : il faut lui parler projet, expliquer ce que l’on fait, la stratégie de l’entreprise, vers quoi on veut aller, quel sens on donne au travail et lui expliquer quelle est sa place dans ce dispositif, qu’est-ce qu’il peut y apporter.
Ma plus grande préoccupation est d’arriver à faire coïncider les trajectoires individuelles de chacun avec la trajectoire du groupe. L’important est de projeter les collaborateurs.
Bernard Boutboul : Une étude faite par Gira pour l’UMIH sur les raisons pour lesquelles les jeunes ne veulent pas travailler dans la restauration montre qu’in ne les fait pas rêver ! Il faut faire rêver.
Faire de la restauration devient très complexe. Beaucoup de restaurateurs autodidactes ne sont pas armés car ils n’ont pas été formés à la gestion, au management, au marketing, à la finance.
C’est la somme des réussites de chacun qui fait la réussite de ce que l’on fait.
Les entreprises qui réussissent sont les entreprises anti-stars. Une équipe, ce n’est pas une somme d’individualités.