Dans sa note de conjoncture de l’économie touristique de mai 2022, Atout France confirme la reprise du tourisme international, et ce, malgré le conflit en Ukraine. Les recettes s’établissaient en mars dernier à 4 milliards d’euros, soit seulement 4 % de moins qu’avant la crise sanitaire. En France, les clientèles domestiques sont toujours présentes en masse : le volume des nuitées au premier trimestre de l’année est en retrait de seulement 4,8 % par rapport à la même période de 2019, ce qui représente toutefois un bond de 23,4 % par rapport à 2021.
Les recettes des clientèles européennes (Belgique, Suisse, Pays-Bas, Royaume- Uni) ou en provenance des États-Unis retrouvent leur niveau d’avant crise, voire les dépassent. Les flux en provenance de Chine ou du Japon restent cependant toujours très faibles.
“La France conserve son leadership en termes de recettes internationales sur le dernier trimestre 2021 et sur l’ensemble de l’année avec 17,7 % de parts de marché au sein de l’Union européenne mais l’on observe un très fort rebond de l’Espagne”, note Atout France.
Bons résultats dans l’hôtellerie en avril
Dans l’hôtellerie, les prix moyens “affichent des progressions significatives” en avril : ils augmentent de 10,7 % par rapport à 2019 et atteignent même + 17,7 % dans le haut de gamme qui bénéficient du retour de la clientèle internationale. Les taux d’occupation sont encore en retrait par rapport à 2019 (-8,3 %), mais sont en forte progression dans tous les segments par rapport à 2021, notamment à Paris et en Paca.
Atout France est optimiste pour le mois de mai, prévoyant “la poursuite du redressement du secteur hôtelier” mais signale plusieurs points de vigilance. La pénurie de main d’œuvre risque d’avoir un impact sur l’offre estivale, tout comme l’inflation qui va contraindre les touristes à revoir leurs arbitrages. Enfin, Atout France craint que le retour “en masse” des clientèles dans certaines zones fasse ressurgir la crainte du surtourisme et son impact négatif sur la qualité de vie des locaux.