Le chantier a duré plus longtemps que prévu. Il a traversé les différents confinements et il a donc connu des temps d’arrêt. Mais au bout de deux ans d’échafaudages et de travaux - des sous-sols jusqu’au dernier étage du bâtiment - le Sofitel Le Scribe Paris Opéra a changé d’allure. Une métamorphose confiée au designer Tristan Auer et à l’agence d’architecture intérieure Wilson Associates. Leur parti pris : s’inspirer du quartier de l’Opéra, de la proximité de la rue Cambon chère à Coco Chanel, de l’effervescence des grands magasins tout proches. Résultat : le plafond des salles de bains des 201 chambres, dont 38 suites et duplex, est coloré, tel un clin d’œil au plafond monumental de l’Opéra Garnier peint par Chagall. La moquette calquée sur le tweed chiné et les têtes de lits-paravents rendent hommage à Chanel. Quant au dressing ouvert dans chaque chambre, il rappelle que le quartier est propice au shopping. À cela s’ajoutent des cheminées, moulures et hauteurs sous plafond XXL, des vases et médaillons, des œuvres d’art, sans oublier la longue banquette sur chaque palier comme pour inciter à se poser, prendre le temps, contempler.
Une grande table haute, équipée de prises, pour coworker
Édifié en 1861, le Scribe a servi de QG au Jockey Club, il a accueilli la première projection payante des frères Lumière, les reporters de guerre s’y retrouvaient au début des années 1940… Établissement riche en histoires et souvenirs, il poursuit cette ouverture sur la vie de la ville, avec de nouveaux outils. À commencer par une grande table haute, équipée de prises, pour coworker à côté du bar comptoir. Quant au lobby, il a été conçu comme un lounge : dépourvu de cloison, il facilite la circulation vers le bar ou le restaurant Rivages. Là, sous une grande verrière, la cuisine du chef Denis Rippa raconte la Méditerranée, les fauteuils et canapés se parent de rose poudré, un ancien billard a été détourné en tables d’hôtes à l’abri des regards… L’hospitalité se fait audacieuse, inédite, différente. À l’image de l’écran de télé, dans les chambres, qui se change en miroir si on ne veut plus la voir. Ou de la terrasse de l’une des suites, qui revêt des airs de jardin suspendu, caché, confidentiel. Le Scribe prouve, à son tour, que l’ère du bling bling a vécu. Le luxe 5 étoiles urbain, c’est du chic mais discret.
#Scribe# Sofitel #DenisRippa#
Publié par Anne EVEILLARD
mercredi 13 avril 2022
mercredi 13 avril 2022
mercredi 13 avril 2022
mercredi 13 avril 2022