Ouvert en 2011, l'hôtel parisien La Belle Juliette, installé rive gauche (VIe), évoque la figure Juliette Récamier (1777-1849), dite madame Récamier, dont le salon parisien a réuni de nombreux artistes, intellectuels et hommes politiques. L'établissement, situé non loin de la dernière demeure de Juliette Récamier, s'est agrandi avec le rachat d'une nouvelle aile. La reconstruction, réalisée par l'architecte Aurore Vachette et la décoratrice Anne Gelbard, permet à la Belle Juliette de compter onze nouvelles chambres, dont trois en duplex, qui donnent toutes sur jardin. Résolument contemporaines, elles font écho aux chambres sur rue, plus classiques.
Chaque étage décline un thème au travers de deux types de chambres, que l'on soit à l'étage de Chateaubriand, chez Juliette, dans l'environnement Voyages en Italie ou dans celui des Causeries. Pour cette nouvelle aile, Anne Gelbard a imaginé une Juliette moderne, mécène, qui aurait tenu salon dans un atelier d'artiste.
Les nouvelles chambres tranchent avec les décors poudrés du bâtiment sur rue, chacune déclinant une gamme de couleurs toniques mais parfaitement coordonnées, la signature de la décoratrice. Les espaces y sont plus aérés, plus artistes aussi. Le bois a été abondamment utilisé sous toutes ses formes, au sol, avec un bois brûlé façon atelier d'artistes, ou sur une tête de lit, travail unique réalisé par le sculpteur brésilien Gezo Marques. Le mobilier, simple et fonctionnel, est destiné à se fondre dans le décor, la plupart des éléments ayant été dessinés par Anne Gelbard. Enfin, un espace de restauration, la terrasse, a été ajouté au rez-de-chaussée et propose une offre de snacking imaginée par Flora Mikula.
Publié par Catherine AVIGNON