Lorsque Christian Lacroix signe la décoration d'un hôtel, c'est toujours un événement. L'Hôtel du continent, situé rue du Mont-Thabor à Paris (Ier), ne déroge pas à la règle. Récemment rouvert, cet établissement de 25 chambres classées 3 étoiles fait ainsi découvrir une variation sur le thème du voyage. Magistralement interprétés par le couturier, les continents (un par étage) se déclinent dans une explosion de couleurs. L'Europe est évoquée dans une ambiance raffinée et élégante, avec ces dessins sépia et ces rideaux de soie damassée, jade et mordorée. Les pôles (Arctique et Antarctique) baignent dans une atmosphère lactée et épurée, garnie d'objets caractéristiques comme cette épaisse moquette en laine ou encore la fausse fourrure des fauteuils.
L'Océanie, au 3e étage, plonge le visiteur dans une ambiance tropicale, avec ses papiers peints aux motifs de feuillages géants et une profusion de couleurs chaudes, à l'image d'un jaune d'or puissant. La mystérieuse Asie est représentée dans toute sa diversité par différents objets et une multitude de couleurs : rose, rouge et jaune. L'Afrique est certainement l'étage le plus exotique et le plus exubérant par ses alliances de couleurs et sa collection d'objets kitsch comme cette chaise au velours imprimé zèbre. Enfin, au 6e et dernier étage, l'Amérique est évoquée avec des couleurs franches (bleus, blancs et rouges) et une carte ancienne, rappelant la découverte du continent par Christophe Colomb. Les chambres rendent hommage au design des années 1960 avec des motifs géométriques d'inspiration 'Memphis'.
Volontairement thématisé, jouant sur les couleurs, l'Hôtel du continent offre une décoration très soignée et de grande qualité. Le souci du détail se retrouve partout. Ainsi, dans les salles de bains, les sols et les vasques ont été choisis en fonction des univers concernés (les vasques en bois pétrifié ou en bois fossilisé voisinent avec les sols en carreaux de ciment ou en pierre de lave). L'Hôtel du continent séduira les amateurs de voyages et d'ambiances chamarrées.
Publié par X. S.
