Si l’on devait définir en quelques mots Ar Collection, on pourrait évoquer l’art de vivre en Bretagne. Réunissant cinq établissements répartis en Ille-et-Vilaine, Finistère et Côtes-d’Armor, la marque du groupe Ruello, créée en 2021, a misé sur le haut de gamme “chic et abordable” avec une notion forte de proximité. En breton, ‘ar’ signifie ‘près de’. Un concept décliné dans plusieurs lieux : ‘Ar mor’ près de la mer, ‘Ar goat’ près des bois… Ici, la marque veut surtout être “près des gens”.
Des établissements d’exception
“À l’origine, le groupe Ruello était principalement basé à Rennes dans le domaine de l’hospitalité, se souvient Yann Maréqua, directeur général d’Ar Collection. Au cours de leurs investissements, ils ont acquis deux établissements à Saint-Malo et Dinard. De vrais coups de cœur, sans projets particuliers. Et puis la Covid est arrivée. On a eu davantage de temps pour réfléchir. On s’est alors demandé comment trouver une cohérence entre nos établissements rennais et ceux de la côte. Entre-temps, le Moulin de Rosmadec a intégré le groupe. À ce moment-là on travaillait déjà avec Christian Le Squer pour le Paris-Brest et on s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire ! L’idée de la marque est née à ce moment-là.”
“On fonctionne sur les mêmes paramètres dans chaque établissement : tous sont classés 3 étoiles, avec 20 à 30 chambres, situés dans des lieux représentatifs de la Bretagne et avec une forte dimension humaine. Le directeur d’établissement et le chef sont salariés, mais leur marge de manœuvre est importante et on leur accorde notre confiance. On est juste là pour affiner et cadrer, mais on les laisse vraiment s’exprimer. La spécificité est que Christian Le Squer et le sommelier Éric Beaumard dirigent les cartes des cinq établissements indépendants.”
Une stratégie inversée
“La stratégie s’est faite un peu à l’envers : souvent on a un projet et ensuite on investit. Nous, c’est l’inverse ! On avait les établissements et on a imaginé notre stratégie autour de ces derniers. Notre première stratégie était d’unifier ces établissements. Aujourd’hui, nous ne sommes pas dans une logique de développement absolu. S’il y a des opportunités, pourquoi pas, mais il faut que ce soit vraiment cohérent. On préfère prendre le temps”, conclut le directeur général.
Publié par Stéphanie Decourt