Adel Dakkar est passionné de cuisine, c'est le moins qu'on puisse dire. "C'est le métier que je voulais faire depuis tout petit". Après une école hôtelière en Auvergne, il intègre la brigade de l'Éden Roc à Antibes. L'hiver, il rejoint le groupe Yannick Alléno au Cheval Blanc à Courchevel. "J'ai évolué de saison en saison. Je voulais apprendre à tout prix". Il rejoint ensuite la brigade de Denis Fetisson à Mougins et passera un an aux États Unis pour Arnaud Lallement. "Je suis revenu bilingue, j'ai appris une autre culture. C'est important pour ce métier". Car Adel Dakkar est une véritable machine de guerre, il construit sa trajectoire professionnelle, ajuste et pense chaque choix. Top Chef faisait partie de ce cheminement. "C'est pour moi le meilleur concours actuellement. J'ai 27 ans, je voulais me mesurer aux autres. M'évaluer, progresser. Dans ma tête, il n'y avait que Top Chef et rien d'autre. Rien ne pouvait changer ma motivation. Ce concours, je lui ai tout donné".
Top chef, c'est une chance énorme
Le premier jour, Adel Dakkar rencontre les autres candidats. "Ça a tout de suite collé entre nous". Il raconte les dîners et soirées passés ensemble, à boire un verre. "Nous avons formé un groupe uni qui, jamais, ne s'est tiré dans les pattes. On s'est tous aidé, moralement et physiquement". C'est un cru 2015 soudé, qui aborde donc le tournage avec stress. "On a eu peu de temps pour découvrir le matériel, mais j'ai puisé dans mon expérience pour savoir les utiliser. Quand j'ai mis la veste Top Chef, je me suis dit : ça y est, tu y es, il faut y aller à fond". Ce qui l'a le plus étonné, c'est qu'il "[a] oublié les caméras, les micros, [il était] totalement dans le concours". Ce qui est le plus difficile ? "La gestion du temps. Entre le garde manger, le dressage et la découverte du sujet, il reste 40 minutes à peine pour réaliser la recette". Ce qui l'a beaucoup amusé : Stéphane Rotenberg, un vrai gourmet, finit toutes les casseroles. Les produits non utilisés partent pour la Croix Rouge. Ce qu'il a le plus aimé : "J'ai toujours fait la cuisine d'un autre. La, j'ai pu faire ma propre cuisine, signer mes plats. Ça donne de l'assurance". Enfin, Adel évoque les chefs, jurés du concours. "Ils m'ont beaucoup impressionnés. Super à l'écoute, ils ne nous jugent pas. Ils nous mettent sur la bonne voie, nous recadrent. C'est une aide essentielle. En dehors des caméras, ils nous encouragent, nous félicitent et ça fait du bien". Pierre Gagnaire, invité surprise : "une icône pour nous tous, il s'est montré humain. Il a pris le temps de débriefer, d'échanger librement. Ce concours m'a permis de construire mon identité culinaire. Top chef, c'est une chance énorme dans une carrière".
Publié par Fleur Tari