Chargé par le tribunal de grande instance de revoir en partie sa copie, la direction de l'hôtel de Crillon vient de signer ce jeudi 7 février un accord avec la CGT et le comité d'entreprise afin de valider le plan social. La direction de l'hôtel a donc répondu à la demande du tribunal en proposant plus d'information et de concertation aux salariés sur les modalités prévues. Un nouveau plan social est donc mis en place, qui donne plus de sécurité aux salariés, à la demande du comité d'entreprise et des représentants du personnel (CE et CHSCT).
Le nouveau plan social est une réponse aux points d'achoppement qui avaient été soulevés lors de la première proposition. Il revient notamment sur le maintien des salaires qui sera assuré quelle que soit la décision de l'État d'intervenir ou pas dans le processus, et confirme l'abandon de la menace de licenciement qui pesait sur les salariés qui n'auraient pas répondu favorablement à deux propositions d'offres de formation.
Intégralité des salaires pris en compte
"Pour nous ces conditions étaient essentielles, et nous sommes heureux de voir que la direction y a répondu favorablement", déclare Claude Levy, représentant CGT du personnel au niveau de l'hôtellerie de luxe. La direction qui, après le refus du TGI de valider le plan social, a réouvert les négociations, s'est félicitée d'un résultat aussi rapide. Même si cela entraîne pour le palace un surcoût important, indique Luc Delafosse, directeur général.
En effet, l'hôtel prendra en compte l'intégralité des salaires, soit entre 18 et 20 M€ par an, minorés des aides possibles ainsi que des salaires payés par d'autres prestataires en cas de détachement. Luc Delafosse a rappelé que le plan social prenait en compte différentes possibilités comme celle d'un départ volontaire toujours offert aux salariés qui le voudraient, sachant que ceux qui prendraient cette option le feraient dans des conditions favorables et négociées.
Une étape importante
Par ailleurs, au cas où le salarié préférerait un détachement, la direction a également proposé dans ce nouveau plan un supplément de salaire de 30 %. Enfin, une dernière option a été prévue pour les salariés du comité de direction qui continueront à travailler sur le projet Crillon 2 dans des locaux, loués pour l'occasion en face de l'hôtel. Cette fois, la page est bien tournée. Avec cet accord conclu entre le CE, la CGT et la direction, le personnel du Crillon va retrouver un peu de sérénité pendant les deux prochains mois, avant la fermeture totale pour travaux.
Cet accord est une vraie satisfaction pour tous, car il constitue en effet une étape importante dans l'histoire de l'hôtellerie, qui pourrait avoir des répercussions dans le cadre du plan social du Ritz. Débouté une première fois, le syndicat CGT s'est en effet pourvu en appel, avec un jugement prévu pour le printemps prochain. D'autres plans sociaux sont néanmoins à prévoir comme celui du Lutetia, dont les travaux devraient commencer en 2014 et durer trois ans, ou celui du Plaza Athénée, vraisemblablement en 2013. Au Crillon, les travaux, démarreront en mai, après la fermeture le 31 mars, et s'étaleront sur vingt-quatre mois.
Publié par X. S.