“Il ne se passe pas un mois sans être appelé par des porteurs de projets”, s’enchante Magali Marcovic, qui dirige le restaurant-bar Toutouccino. Avec seulement cinq bars à chiens en France, le potentiel de rattrapage semble immense face à la cinquantaine de bars à chats qui quadrillent le territoire. Il faut dire qu’entre les toutous et les félins, les contraintes ne sont pas les mêmes. Toutouccino, qui a ouvert en mai dernier à Meaux, semble avoir trouvé le bon concept entre nécessaire rentabilité et lieux engagé en faveur des animaux.
“On ne peut pas être rentable en vendant des cafés et des thés. Si un énorme projet devrait ouvrir prochainement à Metz avec de nombreux services - restaurant, bar, toilettage… -, les autres bars à chiens n’ont pas une offre de restauration comme la mienne. J’ai 22 couverts et une cuisinière. Tout est fait maison. On vient autant pour manger que pour passer un moment avec des animaux. Les premiers bars à chiens étaient surtout des lieux associatifs, engagés sur la cause animale, avec des chiens en résidence ou à adopter. Cette activité est plus compliquée qu’avec les chats. Les félins sont très autonomes. Une collègue m’a dit devoir payer une personne pour venir promener les animaux, les sortir pour leurs besoins. Comment être rentable dans ces conditions ? Pour ma part, j’ai mes deux chiens mais ce sont les clients qui viennent avec leurs animaux pour des soirées chiots, labradors… Il faut beaucoup d’animations et la moitié de mes clients sont des gens qui adorent les canidés mais ne peuvent pas en avoir. Ils peuvent venir de très loin. Samedi dernier, j’ai organisé un anniversaire avec 12 petits corgis !”, sourit Magali Marcovic, dont le succès de Toutoucino pourrait inspirer un projet de franchise.
Publié par Francois PONT