C'est le cas de Haitem Weslati, propriétaire du café Taszo dans le nord de Manhattan. Si les écrans n'ont plus droit de cité depuis août dans son petit établissement d'une quarantaine de places, cela faisait "des années" que cela le dérangeait. "Les clients qui venaient avec leurs ordinateurs n'apportaient rien à l'ambiance. Ils parlaient mal au personnel, se plaignaient quand la musique était trop forte ou qu'il y avait trop de monde. On recevait des critiques négatives sur le web", explique-t-il.
Malgré quelques remarques après la mise en place de l'interdiction, celle-ci est entrée dans les moeurs. Le commerçant juge son café plus vivant aujourd'hui et les clients trouvent davantage de places disponibles quand ils arrivent. "Les personnes avec ordinateurs passaient la journée dans le café en dépensant 3,50 $ [environ 2,80 €]. Aucun propriétaire ne veut ouvrir un café pour perdre de l'argent !"
"Nous sommes toujours en train d'en débattre"
Pour le moment, Perrine et Aurélien Darroman, un couple de Français qui a ouvert en février un café français nommé Frenchy Coffee à Harlem, ne veulent pas interdire les ordinateurs portables ou autres tablettes. Au contraire. "Je vois ça comme le signe que les gens se sentent bien dans un endroit. Cela permet aussi aux passants de voir des clients à l'intérieur. Cela donne plus envie d'entrer", estime Perrine Darroman.
À Ix Café, petit établissement de Brooklyn, on a décidé de couper la poire en deux en autorisant les ordinateurs en semaine seulement. "Nous sommes toujours en train d'en débattre, reconnaît la propriétaire Brenda Castellanos. Il y a beaucoup d'indépendants dans notre quartier. Nous comprenons les gens qui veulent travailler. Nous devons nous y adapter."
Les Américains ont passé 5 h 50 par jour en 2017 sur leurs outils connectés, dont 2 h 08 sur leur ordinateur, selon eMarketer.
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Publié par Alexis BUISSON