Airbnb s’est félicité, dans un communiqué, d’avoir reversé déjà plus de 58 M€ de taxe de séjour en 2019, un montant qui a doublé par rapport à 2018, indiquant aussi que près de 20 % de ces recettes bénéficiaient à des communes de moins de 3 500 habitants. Avec la collecte de la taxe de séjour, peut-on lire encore, Airbnb s’affirme comme un atout pour de nombreux territoires. Des lignes qui font bondir le président d’Umih hôtellerie française, Laurent Duc.
L’angélisme de la plateforme mais surtout sa capacité à vendre son image bienfaitrice insupporte le dirigeant syndical. La collecte de la taxe de séjour est inscrite dans la loi et si la plateforme s’y résout, c’est parce que les hôteliers réclamaient l’équité de traitement entre tous les acteurs de l’hébergement rappelle-t-il. En 2019, l’hôtellerie va reverser, quant à elle, près de 400 M€ de taxe de séjour. Une autre loi, qui porte sur les établissements publics de coopération intercommunale, permet désormais à des petites villes rurales de jouir de cet apport financier. “La plateforme communique sur le fait de payer quelque chose qu’elle devait payer”, et qui va prendre encore une autre tournure en 2020, dénonce le professionnel. En effet, depuis deux ans, l’application d’un taux minimum était prévu dans la loi de finance pour les collectivités n’ayant pas délibéré dans les délais sur le tarif applicable aux hébergements sans classement ou en attente de classement. Mais le dispositif n’a pas été retenu dans le projet de loi de finance 2020, amenant à exonérer de taxe de séjour une partie des acteurs non classés.
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Publié par Sylvie SOUBES