Privé de la copie de la rupture conventionnelle : peut-on aujourd'hui prétendre aux indemnités liées à celle-ci ?

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Mecam

jeudi 28 mars 2013

Je viens de quitter (un peu contraint et forcé) la société qui m'employait depuis 3 ans.
En désaccord avec mon employeurs depuis plusieurs mois, ce dernier m'a en effet privé de la copie de la rupture conventionnelle pendant toute la durée de rétraction et d'homologation pour finalement me la remettre seulement 3 jours avant la rupture (devenue inéluctable) de mon contrat.
Est-ce que sur la base de ces éléments, je suis en mesure aujourd'hui de prétendre aux indemnités liées à la requalification de la rupture conventionnelle en licenciement sans cause réelle et sérieuse (6 mois de salaire minimum je crois) ?
Merci d'avance pour votre avis sur ma question.

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Pascale CARBILLET

vendredi 5 avril 2013

Je tiens à rappeler que la rupture conventionnelle est un dispositif qui permet au salarié et à l'employeur de s'accorder pour rompre le contrat de travail en dehors de tout conflit et sans recourir au licenciement ou à la démission.
Ce dispositif permet à l'employeur qui souhaite se séparer d'un salarié sans avoir de motifs suffisant pour le licencier. Quant au salarié cela lui permet de quitter son emploi et pouvoir bénéficier de droit au chômage.
Mais aucune des deux parties ne peut imposer cette rupture à l'autre, il faut qu'elle soit conclue d'un commun accord.
Ce mode de rupture prévoit aussi l'obligation pour l'employeur de verser une indemnité de licenciement qui doit être au moins égale à l'indemnité légale.
Quand c'est l'employeur qui demande la rupture, en règle générale il a tendance à accorder une indemnité supérieure pour faire accepter la rupture par le salarié. En revanche, quand c'est le salarié qui provoque la demande, il n'a que le minimum légal. Mais je rappelle qu'il n'y a aucune obligation d'accepter une rupture conventionnelle ni par l'employeur ni par le salarié.
Dans le cas de Mecam, je pense qu'il n'était pas l'auteur de la demande mais qu'il a accepté cette rupture tout en ne bénéficiant que du minimum légal au titre de son indemnité qui n'a du être 3/5 de son salaire soit un peu plus qu'un demi mois de salaire. Mecam à du lire l'article sur ce blog relatif à une rupture conventionnelle qui s'est produite alors qu'il y avait un conflit entre l'employeur et le salarié, qui a donné lieu à la requalification de la rupture en licenciement sans cause réelle et sérieuse donnant droit au salarié à une indemnité minimum de 6 mois de salaires, et trouver que son indemnité était bien inférieure à ces 6 mois de salaire.
Comme l'on rappelé des nombreux internautes, il n'y a aucune obligation pour le salarié de signer une telle rupture. Si ce dernier n'est pas satisfait de son indemnité il refuse de signer.
Toutefois, même si la rupture est signée par le salarié, il lui reste un délai de 12 mois pour la contester devant le conseil de prud'hommes. Le salarié peut invoqué qu'il n'a pas donné librement son consentement. Dans le cas de Mecam, il peut invoquer les courriers qu'il mentionne adressé à son employeur en raison de "Souffrances pshychologique", tout comme il peut invoquer l'absence de la remise du deuxième exemplaire de la rupture. Il s'agit là d'une obligation qui n'était pas clairement prévue par les textes mais rendues obligatoire par cet arrêt de cour de cassation. Maintenant si Mecam, veut faire un recours, il peut le faire ( dans un délai de 12 mois) mais doit préparer un dossier à l'appui de sa demande. Ce qui veut dire recourir à un avocat (même si cela n'est pas obligatoire mais fortement recommandé en raison de la complexité du dossier).
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Breizh

vendredi 5 avril 2013

Madame Carbillet, vous présumez.
On ne saura jamais si ce qu'aurait donné le licenciement, car en SIGNANT LA RUPTURE PUIS LA CONTESTANT elle est requalifiée d'office !
Pourquoi avoir signé cette rupture ?
Pourquoi ne pas l'avoir contestée dans les temps ?
C'est tout de même un peu facile ...
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Marie

vendredi 5 avril 2013

a contrario je dirais que le courrier dit "souffrances psychologiques" va aller dans le sens d'une rupture demandée par Mecam : il écrit à son employeur, qui entend bien son message et accepte de lui accorder une rupture conventionnelle. Avec l'indemnité minimale, celle-ci venant du fait du salarié.
Car "souffrances psychologiques" encore faut-il l'établir ? A partir de quoi, de quand souffre-t-on ? Encore plus surprenant si l'affaire doit aller devant les CP : MECAM dit "souffrir au travail" , participe à l'entretien permettant la rédaction de la demande d'homologation, sans se faire assister ? à moins qu'il n'y ait eu un témoin et qu'il ne le dise pas... Il souffre au travail, il se rend au rendez-vous pour la rupture conventionnelle, il la signe, ne fait pas valoir son droit de rétractation à user dans les 15 jours... laisse arriver la rupture et vient dire ensuite avoir été contraint... tout en écrivant "j'ai été chanceux qu'elle soit acceptée au final" ????
Quant à la Jurisprudence produit-elle un effet rétroactif ? Je rappelle que l'obligation de délivrer un double de la convention au salarié n'a été fixée par arrêt de la C.Cassation en février... Et la Convention signée en décembre selon Mecam. D'autre part la Cour de Cassation ne dit pas que le salarié doit signer une décharge pour remise de document (même si c'est très indiqué) : l'arrêt dit qu'un double doit être remis au salarié. L'employeur peut avoir un témoin qui a vu cet échange de documents.
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Pascale CARBILLET

vendredi 5 avril 2013

merci de relire ma réponse correctement où j'explique le principe de la rupture conventionnelle. Quant à dire que toute rupture contestée est requalifiée d'office, ne réponse sur aucun fondement.
Pourquoi avoir signé la rupture : le salarié précise qu'il a subi des pressions (vrai ou fausses à lui ensuite de démontrer). Et pour finir il est dans les temps pour la contester( délai de 12 mois).
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Breizh

vendredi 5 avril 2013

Oui, pour la contester aux Prud'hommes avec requalification.
S'il avait passé un coup de fil à l'inspection du travail, celle ci pouvait tout arrêter :
"sauf décision expresse de refus de ma part, cette homologation sera réputée acquittée le....."
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Marie

vendredi 5 avril 2013

Effectivement c'était d'une simplicité enfantine d'arrêter cette procédure...
D'autant plus que même avec des pressions pour la signer (il va falloir les établir) le salarié disposait d'un droit de rétractation... de 15 jours calendaires...
Et qu'il n'a rien manifesté pendant tout ce temps, ni à l'employeur, ni à l'Inspecteur du Travail...
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Thalie

vendredi 5 avril 2013

12 mois pour contester, je trouve ça énorme...

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