Dysfonctionnement et réussite : peut-on tout dire à un collaborateur ?

Photo
André Picca, auteur

mardi 17 mars 2015

Je prône depuis longtemps le franc-parler, les mots et le ton qui vont avec, dans le respect d?autrui. Et hier soir, j?entends le point de vue de Yvon Monschau, entraîneur du Basket Club Maritime Gravelines Dunkerque sur le rôle du vestiaire : « le vestiaire est un lieu public-privé où l?on peut dire ce que l?on veut, comme on le veut, tout en respectant l?individu, et devant l?équipe car nous sommes entre nous. Par contre, ne jamais rien dire devant la presse ou en public ».
Qu?y a-t-il de différent avec la gestion des équipes où un service est comme un match : la mise en ?uvre de méthodes de travail et de comportements appris, répétés, corrigés, suivis jusqu?à l?obtention du niveau recherché. Un service, c?est aussi des temps de répis, avant et après, où dans un espace confiné, même devant l?équipe, on fait un debriefing collectif ou individuel.

Photo
André PICCA

vendredi 27 mars 2015

Les relations humaines ne sont pas des sciences exactes. Le contexte de l'action vous fera prendre la bonne décision à l'instant T. A travers un exemple, je vais vous apporter des éclairages sur la technique du "vestiaire".
SITUATION : A la plonge, Julien ne trie pas les couverts sales pour faciliter le travail du plongeur Erwan. Devant la colère d'Erwan, le responsable intervient et tient des propos de cadrage dont Julien se souviendra.
ETAPE 1 : sur l'instant, le responsable calme et assure de son soutien à Erwan
ETAPE 2 : après le service, le responsable débriefe Julien : il lui demande de lui rappeler la règle à respecter, les conséquences sur le bon fonctionnement, les éventuelles conséquences du dysfonctionnement. Le responsable valide et demande à Julien de faire le bilan de cet entretien.
ETAPE 3, l'idéal : il demande à Julien d'intervenir sur ce point demain au débriefing en collectif.
L IDEE DU VESTIAIRE : Yvon Monschau, entraîneur du Basket Club Maritime Gravelines Dunkerque apporte des précisions sur le rôle du vestiaire : « le vestiaire est un lieu public-privé où l'on peut dire ce que l'on veut, comme on le veut, tout en respectant l'individu, et devant l'équipe car nous sommes entre nous. Par contre, ne jamais rien dire devant la presse ou en public ». Le cas exposé ci-dessus évoque un dysfonctionnement régulier chez certains membres de l'équipe. Autant faire profiter l'ensemble de l'équipe de la mauvaise expérience de Julien. La méthode de restitution par Julien évite au responsable de se mettre trop régulièrement en situation de "rappel des consignes". De plus, lorsque le rappel vient d'un membre de l'équipe, le message passe mieux.
Photo
MARIE

mardi 24 mars 2015

l'enjeu d'une équipe de Basket est la gloire.
Ce challenge est particulier : "tous pour un, un pour tous"...
C'est déjà l'état d'esprit (le travail sur l'ego) qui diffère au départ...
Pourtant dans certains sports comme le cyclisme par exemple c'est la gloire pour un et les efforts pour tous. Quelle humilité incroyable pour accepter de se mettre au service du leader quand on a soi-même les capacités d'être sur le podium...
Photo
Alain

mercredi 25 mars 2015

bonsoir,

moi je suis toujours partisan de critiquer en privé et de féliciter en public.

notre metier n'est pas un sport, même si nous le pratiquons en équipe....

les buts sont differents, la rentabilite pour le propriétaire, et un bon salaire assorti d'un vrai développement personnel pour le salarié, si ces conditions ne sont pas respectées il n'y aura pas de "match"

Photo
MARIE

mercredi 25 mars 2015

autre élément également inexistant : l'identification au groupe (sauf si l'entreprise représente le prestige)
Photo
MARIE

vendredi 27 mars 2015

Parfaitement d'accord avec vous si l'esprit d'équipe est déjà ! Mais ce genre d'incidents est souvent le reflet de règlements de comptes personnels, larvés, insidieux...
Photo
André PICCA

vendredi 27 mars 2015

Marie, d'où l'intérêt de se baser sur des faits concrets pour huiler les rouages, et ne pas traiter les sentiments ou les opinions.
Photo
ML

dimanche 5 avril 2015

Bonsoir André

J'ai repris depuis peu un hôtel en Afrique de l'Ouest. Je me retrouve confronté à une difficulté, surprenante, de gestion du personnel de la réception.
Auriez-vous quelque chose à me proposer pour gérer le stress de mes collaborateurs face au changement?
Je m'explique :) Ceux-sont des personnes qui ont travaillé, jusqu'à mon arrivée et depuis 8 années, comme on leur a appris. Seulement, la méthode s?apparente à celle utilisée dans les années 70-80. Tout est manuel hormis les mails.Le niveau est: BEPC
Il faut que je déploie un paquet d'énergie pour leur faire accepter de changer une couleur de stylo. Voyez ma solitude!
Donc imaginez le logiciel de gestion hôtelière qui va être installé d'ici peu. Ca va être comme l'effet d'un tsunami.
Où puis-je trouver une méthode pour gérer le stress de mes collaborateurs face au changement?
André! là, je crois que j'ai besoin de votre aide, encore une fois.
Bonne soirée
Photo
MARIE

dimanche 5 avril 2015

Huit ans d'expérience en Afrique Equatoriale m'imposent une première réaction : depuis combien de temps déjà êtes-vous en Afrique ? la condition nécessaire pour y durer sera votre patience.
Vous êtes confronté à une question de "rythme". Les notions de temps n'y sont pas les nôtres.
Même dans nos établissements, sitôt il y a un changement de direction, il y a un mouvement de "panique" dans les équipes, souvent tout simplement explicable par la crainte de l'inconnu. Les questions légitimes qui naissent de l'incertitude, tout simplement.
Le tsunami le plus important n'est pas celui de l'introduction du logiciel en réception ; c'est l'indispensable remise en question de notre base de valeurs qui va être à l'ordre du jour pour vous.
Abandonnez une bonne fois pour toutes, tant que vous y serez, le diktat de l'impératif "temps". Vous verrez tout ira mieux...
Pour le reste : voyage initiatique garanti. Ca vaut le coup pour tout ce qu'on apprend sur soi-même... même si pas obligatoirement enrichissant sur le plan matériel.
Bon courage !
Photo
ML

lundi 6 avril 2015

Merci Marie
Photo
André PICCA

lundi 6 avril 2015

Ml, Mireille, je crois deviner ?,
Marie a très bien expliqué les différences culturelles.
Pour le reste, les collaborateurs stressent devant le changement. Je voudrais vous rappeler cette citation de Mark Twain : "Vous ne pourrez pas vous débarrasser d?une habitude en la balançant par la fenêtre. Il vous faudra la descendre par l?escalier, marche après marche ».
le mot PATIENCE s'écrit en majuscule.
Avez vous déjà travaillé en mode "projet" ? il s'agit, en qualité de manager de projet, d'engager le changement en rendant les collaborateurs, acteurs du projet. Et ce, avant que le manager décide de ce que l'on va changer. Ce n'est pas un cercle de qualité, mais un groupe en action. Quelques lignes pour définir le mode projet, c'est bien court. Agir en coach, c'est aussi faire trouver la voie (que vous souhaitez) par vos collaborateurs. Ils auront aussi d'excellentes idées, pourquoi s'en priver ? N'hésitez pas à nommer quelqu'un de compétent à un poste transversal, le temps de mener à sa fin le changement. Il peut être là par intermittence pour booster le plan.
Photo
ML

mardi 7 avril 2015

Bonjour André et également merci pour votre soutient.
Marie a bien décrit l'univers dans lequel nous devons collaborer.
La notion de temps ne doit pas figurer au programme. Mais là se trouve le n?ud!
Le budget 2015 a été validé sans considérer le côté culturel. C'est la cata!
Je prends un retard fou sur les objectifs. Bref,

En tous cas, merci pour vos conseils. Il ne reste plus qu'à m'armer de sagesse et CA VA ALLER. :)
Bonne soirée

Signaler un contenu illicite



Gestion Management Marketing

Ajouter un message

Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles