Classement hôtelier : une démarche volontaire mais payante

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hervé

vendredi 19 septembre 2008

je viens de lire entre 2000 et 5000 euros pour avoir les nouvelles étoiles...........
Tout cet argent pour qui,pour les cabinet d'audits, mais c'est Noël avant l'heure pour eux.

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Comité Modernisation Hôtellerie

vendredi 19 septembre 2008

Payer l'accès aux étoiles...
Oui, Hervé, il s'agit d'une annonce faite récemment et reprise dans la presse, dont Sud-Ouest d'aujourd'hui. L'appel aux cabinet d'audits privés a été la solution privilégiée par les syndicats hôteliers pour compenser le fait que l'Etat se désengage de la vérification des hôtels. La DGCCRF ne souhaite en effet plus être chargée de cette mission.

Cette somme estimée, sans doute à la légère, de 2.000 à 5.000 euros par hôtel et renouvelée tous les 5 ans (ce qu'on oublie de dire), n'ira sans doute pas intégralement dans la poche des cabinets d'audits missionnés. Une partie sera sans doute ponctionnée pour financer les à-côté.

Quoi qu'il en soit, le Comité s'est ému de cette approche et s'est déclarée franchement contre, qui consiste à faire payer les hôteliers pour ce qui jusqu'à présent était gratuit. Nous trouvons cela injuste car les hôteliers paieront deux fois : une première fois pour s'adapter aux normes et finalement valoriser le tourisme français, et une seconde pour accéder aux étoiles.

Dès lors où le ministère souhaite que le futur classement se base sur le volontariat (mais c'était déjà le cas jusqu'ici), on peut parier très fort que le volume d'hôteliers classés va fondre comme neige au soleil à cause de l'obligation qui leur sera faite de payer.

Du coup, cela n'arrangera ni le ministère (mais il en a vu d'autre), ni les consommateurs qui verront comme aujourd'hui deux sortes d'hôtels : les classés et les non classés. Et comme aujourd'hui, il y aura des classés de qualité et de non qualité, et des non classés de qualité et de non qualité.

Si au moins, il était prévu une vraie compensation pour les "payants", comme par exemple la promotion garantie de leur hôtel. Il en a été très timidement question, mais sans parler de quoi et sous quelle forme.

Quant à l'appel aux cabinets d'audits privés, nous sommes contre cette solution s'il s'agit de sociétés spécialisées en hôtellerie. Nous pensons davantage à des sociétés de certification qui n'auraient rien d'autre à vendre. Car les risques de dérives clientélistes sont réels, mais aussi de pression sur les cabinets. De plus, pas besoin d'être spécialisés pour remplir un référentiel carré.

Le sujet n'est pas clos et nous sommes en train de travailler sur le sujet avec les pouvoirs publics pour que tout redevienne raisonnable.

http://www.comitemodernisation.org
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Nelly Rioux - Auteur

vendredi 19 septembre 2008

Je rappelle quelques principes
Je rappelle les grands principes qui ont été énoncés par Hervé Novelli pour ceux qui n'auraient pas lu le journal
- 1 - Odit france aura pour mission de sélectionner les réseaux d'audit spécialisés dans l'hôtellerie et gérera le référentiel qui comporterait 300 critères.
- 2 - Le classement reste une démarche volontaire
- 3 - Il sera limité dans le temps (combien d'années? on parle de 5 ans ?) et renouvelable
- 4 - Pour être classés, les hôtels devront s'acquitter d'un Droit (la fourchette - large ! - étant entre 2000 et 5000 euros, vous avez bien lu) et on a cru bon ajouter que ce tarif était l'équivalent de ce que l'on paye pour un label... Mais les étoiles doivent-elles être comparées à un label ? Ce serait intéressant de répondre à cette question.
- 5 - D'après les CCI, 2/3 des hôtels actuellement classés nécessiteraient une rénovation... (Soit 18 000 environ)
- 6 - Je rappelle que tout dépôt de permis (construction ou travaux) nécessite la prise en compte
* de la réglementation incendie ( être aux normes en 2011)
* de la réglementation sur l'accessibilité (être aux normes en 2015)
* de la réglementation thermique (on est obligé de faire faire un DPE - Diagnostic de Performance Energétique lorsque l'on vend son bien par exemple ce qui devient un élément important à prendre en compte si on ne veut pas avoir un dévaluation)

Je rappelle que dans son programme, la nouvelle présidente de l'Umih et sa colistière ont indiqué que si: " le nouveau classement des hôtels devait être payant, il fallait en faire
prendre en charge une partie des coûts par l’Etat" ...
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hervé

vendredi 19 septembre 2008

"financer les à-côté" ?
Encore un moyen de trouver de l'argent.
Pour payer la T.V.A. à 5,5 ?
Pourquoi ne pas réfléchir avant, aux compensations possibles. Il y aura, peut être, plus de volontaire à payer, si les sommes perçu servent à des choses utiles et concrètes.
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E-Tourisme

vendredi 19 septembre 2008

Prix du classement hôtelier...
C'est pour çà que nous penchons vers le lancement d'une marque...plutot que de courir aprés des étoiles...
çà coute aussi cher...mais c'est une démarche commerciale qui apparait plus payante...
Prenez l'exemple espagnol des "Paradores"... (En toute modestie (:/))ils ne communiquent pas sur les étoiles...mais sur "des établissements de caractère pour passer un moment inoubliable"
Imaginez..les petits Hôtels de France ..."des établissements indépendants pour des séjours différents à prix doux"...
c'est plus parlant que de parler de ses "2 étoiles N.N."
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Comité Modernisation Hôtellerie

vendredi 19 septembre 2008

Coût de vérifications
Hormis les cabinets missionnés pour vérifier les hôtels dans leur accès aux étoiles, il y aura bien évidemment tout ce qui est autour, dont la gestion des demandes et reçus, etc. En confiant cette gestion à Odit-France, ce qui nous inquiète, nous savons que ce dernier travaille en échange d'une rémunération.

L'Etat, avec un tel plan, s'en sortirait plutôt bien, en déportant ses charges vers le privé, tout en gardant un pouvoir régalien sur l'octroi final des étoiles et sur le référentiel. Si nous pensons que l'Etat doit certes rester le seul garant du classement, il lui est un peu facile de garder le meilleur et de se débarrasser du pire (les contrôles et autre gestion du système). D'autant que la confection des nouvelles normes ne lui a rien coûté pour l'instant, puisque les commissions ont travaillé gratuitement, y compris le Comité pour la Modernisation de l'Hôtellerie Française dont l'apport est important.
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Comité Modernisation Hôtellerie

vendredi 19 septembre 2008

E.T., le classement payant irait sûrement...
... pousser les hôteliers en déshérence à opter pour l'adhésion à des réseaux à forte notoriété. Cela leur coûtera dans certains cas aussi cher, voire moins cher que de l'accès aux étoiles.
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Comité Modernisation Hôtellerie

vendredi 19 septembre 2008

Estimation des CCI
"2/3 des hôtels nécessiteraient des rénovations". Cette information donnée par les pouvoirs publics, avec pour source indiquée les CCI, est curieusement proche de celle fournie par le Comité, et inscrite dans son Livre Blanc : soit 1/4 de l'hôtellerie classée vétuste ou vieillie et 1/3 à bout de souffle dans son produit, autrement dit près de 2/3 du parc. D'autant que connaissant beaucoup de CCI, dont plusieurs font partie du Comité, personne chez eux n'a jamais entendu parler d'un recensement et d'une analyse des hôtels qui auraient été faits dans les CCI où ils travaillent.

Mais bon, l'essentiel est que tout le monde soit d'accord et cela apporte de l'eau à notre moulin, qui tourne déjà très vite parce que bien alimenté.
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hervé

vendredi 19 septembre 2008

Odit-france
Quel est la compétence, la crédibilité et le savoir faire d'Odit-france ?
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E-Tourisme

vendredi 19 septembre 2008

Evolution vers le haut vaiment inéluctable .. CMH ?
A force de vouloir monter le niveau de l'hôtellerie (qui serait horriblement viellissante au dire de certains..) ..on va nécessairement monter les prix..(ou il faut m'expliquer comment on fait ?)..
On va repousser une partie de la clientèle..(qui découvrait juste les hôtels).... vers les mobil-home, village de camping et gites (et l'étranger à bas prix)...qui répresentent déja l'essentiel des séjours touristiques ...
En période de récession et crise du pouvoir d'achat c'est automatique...
Pourquoi refuser de réflechir à une forme d'hôtellerie qui serait autre chose qu'une perpetuelle course au luxe ?
Qui y a intérêt ?
Pourquoi ne pas dire que la principale qualité des hôtels c'est aussi de pouvoir (aussi) offrir des séjours à prix concurentiels....plutôt que de toujours communiquer sur de l'hôtellerie de luxe avec une accumulation de services couteux et inutilisés pour la plupart !
c'est un repoussoir pour la ajorité de la clientèle potentiel le aujourd'hui..
Mais çà plait aux élus...à chaque fois qu'on nous présente un établssement à relancer, les élus nous parlent de suite "de table gastronomique et hôtel niveau- Relais & Chateau"
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Comité Modernisation Hôtellerie

vendredi 19 septembre 2008

E.T. j'ai encore visité...
.. une quinzaine d'hôtels durant ces derniers jours - cela s'ajoute aux innombrables déjà vus - et je certifie (encore et encore) que les hôtels vétustes, désespérants, vieillissants, défectueux, "poubellisants" et en même temps chers existent bel et bien.

En plus, les hôteliers ne doutent de rien avec des prix non justifiés et quand on leur parle, ils sont contents de ce qu'ils ont à proposer à leurs clients.

Personne ne parle de rendre tous les hôtels de France luxueux ! Albert le dit très bien en parlant d'hôtels qui peuvent rester modestes, mais qui doivent être propres, bien aménagés, etc. La qualité doit et peut se trouver dans n'importe quelle gamme, voyons.

Le problème est qu'actuellement, lorsqu'un hôtel se rénove mais se contente juste de se remettre à niveau (c'est à dire le niveau dans lequel il aura dû être depuis toujours), il en profite aussitôt pour augmenter ses prix magistralement. Encore hier, j'ai vu un hôtel passant de 87 euros la chambre à 125 euros, rénovation (sans plus) de la chambre faite. Une vraie augmentation tarifaire se justifie quand une vraie valeur est ajoutée, un enrichissement de l'offre, bref, quand on met du beaucoup mieux.

Quant aux élus, oui vous avez raison, ils rêvent tous d'un palace et d'un étoilé Michelin qui viendrait s'installer dans leur commune, même quand (et c'est presque toujours le cas) il n'y a aucun marché viable pour eux sur ce créneau.

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