En premier lieu, "le phénomène Airbnb". Il a débuté son plaidoyer contre ces plateformes d'hébergement en ligne, chiffres à l'appui : "À Strasbourg, l'offre d'hébergement prétendument non marchand s'est accru de 1 400 % en deux ans. De 250 logements proposés à l'été 2014, l'hébergement chez des particuliers a atteint 3 500 offres. Touristes et parlementaires européens sont de plus en plus nombreux à déserter les hôtels strasbourgeois pour privilégier un meublé touristique", a-t-il déploré. Et Roger Sengel d'insister : "Ce type d'hébergement doit être astreint à toutes les réglementations de sécurité, d'accessibilité pour personnes handicapées, de taxe de séjour, sans oublier les charges sociales."
Pierre Siegel s'est toutefois dit satisfait des mesures contraignantes mises en place par la municipalité strasbourgeoise pour réguler le marché de la location meublée saisonnière. À savoir, limiter l'autorisation de changement d'usage (pour activité commerciale) à deux appartements par propriétaire pour une durée de neuf ans. Au-delà, les hébergeurs doivent s'acquitter de mesures compensatoires.
"Le même manque à gagner que l'an dernier"
Autre préoccupation majeure des hôteliers et restaurateurs de Strasbourg, les mesures de sécurité qui seront prises par la municipalité et la préfecture lors du marché de Noël. "En interdisant l'accès au centre-ville notamment en semaine comme l'an dernier, nous allons au devant du même manque à gagner que l'an dernier - une baisse de 15 à 20 % de chiffres d'affaires chez les restaurateurs et un taux de remplissage en baisse de 5 à 10 % pour les hôteliers." Avec les récents attentats de Nice, l'Umih 67 craint un renforcement de ces mesures de sécurité et une chute encore plus importante de la fréquentation touristique. "Il est essentiel que la ville et la préfecture réunissent les conditions d'une communication positive, au lieu de présenter un état de siège du centre-ville."
Publié par Sonia DE ARAUJO