Longtemps, l'Hôtel du rivage à Gien, avec sa longue
bâtisse blanche posée sur les quais de Loire, a été une institution locale
solide. Depuis le XIXe siècle, l'établissement s'était forgé une
grande réputation, rehaussée dans la seconde moitié du XIXe siècle
par une étoile Michelin pour son restaurant.
Mais le restaurant a fermé il y a seize ans, la réputation s'est étiolée, et
une l'activité a sensiblement baissé. C'est donc cet hôtel que Frédéric
Meunier et Emmanuelle Eeckhout, ont repris il y a quelques semaines.
"Il était un peu en perdition,
expliquent-ils. Le taux d'occupation
était inférieur à 30 %, tout
était à refaire."
"Une belle aux bois
dormant"
Des travaux prioritaires de nettoyage et d'embellissement
ont été effectués avant la saison et avant d'autres plus importants, notamment
de mise aux normes. Au total, près de 100 000 € devraient être
investis d'ici à la fin de l'année pour relancer l'établissement. Car Frédéric
Meunier et Emmanuelle Eeckhout veulent avant tout montrer que cet hôtel de 19
chambres 3 étoiles est "une belle au bois dormant" avec "un
grand potentiel, tant auprès des hommes d'affaires que des touristes".
Il est vrai que Gien est une petite ville où l'industrie est encore importante,
tout en étant une porte d'entrée touristique sur les châteaux du val de Loire.
Pour relancer l'hôtel, le couple va appuyer sur le
marketing, la création d'un site internet, "sa réinsertion dans la vie locale",
et à terme l'éventuelle réouverture d'un restaurant. Ils misent pour cela sur
leur expérience, non loin de là, à Belleville-sur-Loire (Cher) où Terre de
Loire, l'hôtel-restaurant qu'ils ont créé de toutes pièces il y a cinq ans,
connaît un réel succès. Ils vont donc importer les recettes du succès de
Belleville à Gien avec un premier objectif : attendre puis dépasser un
taux d'occupation de 50 %. Ils comptent pour cela sur le tourisme et sur
leur labellisation Loire à vélo
pour toucher un nouveau public adepte des déplacements doux et durables.
Publié par Jean-Jacques TALPIN
mercredi 1 juin 2016