Cette salariée ne peut refuser des heures complémentaires dans la mesure où cette possibilité est prévue dans son contrat de travail et que vous l'avez informé suffisamment à l'avance.
En effet, l'article L. 3123-20 du code du travail prévoit que : « le refus d'accomplir les heures proposées par l'employeur au-delà des limites fixées par le contrat ne constitue pas une faute ou un motif de licenciement. Il en est de même, à l'intérieur de ces limites, lorsque le salarié est informé moins de trois jours avant la date à laquelle les heures complémentaires sont prévues. »
Ce qui veut dire qu'un salarié à temps partiel peut refuser de faire des heures complémentaires sans craindre de sanction de son employeur, si :
- Le recours aux heures complémentaires n'est pas prévu par le contrat de travail. Ce qui n'est pas votre cas puisque le recours est prévu dans son contrat ;
- Les heures complémentaires proposées par l'employeur vont au-delà des limites fixées par le contrat de travail. Ce qui n'est toujours pas votre cas, dans la mesure où vous pouvez faire effectuer 13 heures complémentaires à cette salariée ;
- Le salarié est informé moins de trois jour avant la date à laquelle les heures complémentaires sont prévues. Vous avez largement respecté les délais en prévenant cette salariée trois semaines à l'avance.
Par conséquent vous pouvez sanctionner le refus de cette salariée d'effectuer ces heures complémentaires. La jurisprudence a même jugé qu'un salarié qui refuse d'effectuer des heures complémentaires dans les limites légales et contractuelles alors qu'il en a été informé plus de trois jours auparavant, commet une faute pouvant éventuellement justifier un licenciement (Cass. soc. 2 mai 2000, n°97-45650). Dans cette affaire la salariée avait refusé d'effectuer des heures complémentaires un dimanche, jour de repos dominical. Refus non justifié pour la cour de cassation dans la mesure où le travail de ce dimanche avait été autorisé par un arrêté préfectoral. La Cour a donné raison à l'employeur qui a sanctionné ce refus par un licenciement.
Publié par Pascale CARBILLET
lundi 10 avril 2017
lundi 10 avril 2017
dimanche 9 avril 2017