Il y a eu les interventions du commandant des sapeurs-pompiers Thierry Dabert, pour les nouvelles normes incendies, puis celle de Jean-Pierre Gérard de la direction départementale des territoires (DDT), pour aborder la question de l'accessibilité. Et là, les professionnels venus assister à l'assemblée générale de l'Umih 63 découvrent que réglementations et obligations s'entrechoquent. Un hôtelier, lors de travaux en 2007, a mis six chambres en accessibilité pour mobilité réduite, dont deux au 1er étage et deux au 2e étage. Il se retrouve devant un dilemme. Soit il investit encore pour protéger au moins une chambre par étage contre l'incendie, soit il n'accueille plus de public handicapé moteur dans ces chambres. "Pour ceux qui n'ont pas fait de travaux, ni proposé d'échéancier de travaux, je ne sais ce qui va se passer", a reconnu Thierry Dabert.
"À Paris, avec des milliers de clients potentiels, tout le monde n'arrivera pas à se conformer aux normes d'accessibilité, alors comment faire chez nous avec dix fois ou cent fois moins de potentiel ?", s'est questionné Jean-Marie Cistrier, président départemental de l'Umih. Les dérogations sont un pis-aller, pas une solution miracle. Elles seront attribuées par arrêté préfectoral, sur avis de la sous-commission de la DDT. Et pour revendre une affaire, il faudra bien se conformer à la mise aux normes.
Sur les difficultés de recrutement, Jean-Marie Cistrier a insisté : "Ce sont des métiers où il n'y a pas de chômage, avec un choix énorme : cuisine, service, accueil, direction, en France ou à l'étranger. Bien sûr, après, il faut travailler."
Publié par Pierre BOYER