Trois questions à Pierre Sanner

Le directeur de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires qui a oeuvré pour l'inscription du Repas français au patrimoine immatériel de l'Unesco explique les enjeux de la création des Cités de la gastronomie et le rôle essentiel des professionnels.

Publié le 26 juin 2013 à 18:16
La cité de la gastronomie est devenue plurielle avec les cités de la gastronomie. Pourquoi ?

Pierre Sanner, directeur de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires : La mesure phare du plan de gestion qui découle de l'inscription par l'UNESCO du repas gastronomique des Français au patrimoine de l'humanité est "la création d'un équipement culturel pluridisciplinaire, de dimension nationale et internationale dédié à la valorisation et la transmission du patrimoine gastronomique". Avec le lancement du Réseau des Cités de la la Gastronomie, nous créons cet établissement et nous répondons de la plus belle des manières aux attentes de l'UNESCO. Pour la première fois, des lieux de culture seront entièrement et pleinement dédiés à la connaissance du patrimoine et à sa transmission. Le réseau est véritablement un outil original et fédérateur au service d'un des plus importants atouts de notre pays, un outil au service de la culture alimentaire et du patrimoine gastronomique. Ce n'est pas rien.
De plus, le réseau illustre la diversité des patrimoines culinaires de nos régions autant que la vitalité des métiers qui lui sont associés.
Enfin, la complémentarité des candidatures qui nous ont été adressées nous ont très rapidement conforté dans l'idée de créer un réseau, d'inventer un dispositif qui puisse servir l'intérêt général. Nous sommes convaincus que notre patrimoine gastronomique avec ses produits agricoles bruts ou transformés, ses nombreux savoir-faire et ce savoir être qui nous identifie dans le monde sera mieux mis en valeur par les Cités de la Gastronomie rassemblées en un réseau.
 
La mission française du patrimoine et des cultures alimentaires a conçu le projet des cités de la gastronomie, entendu les candidats et rendu ses conclusions au gouvernement. Quel sera désormais votre rôle dans la mise en oeuvre de ces projets ? 

Notre Mission est désormais chargée de préciser le périmètre d'intervention du réseau ainsi que ses missions. C'est un chantier exaltant parce que totalement inédit. Nous proposerons la création d'une structure ad hoc souple et adaptée qui devra être opérationnelle au 1er janvier 2014. Par ailleurs, nous travaillons en étroite collaboration avec les équipes de chaque Cité à la définition de pôles moteurs en fonction non seulement des spécificités de chacun des équipements, mais également en conformité ce que nous appelons le socle commun. Les pôles moteurs sont les garants d'un réseau dynamique et performant.
Enfin la Mission reste l'organisme désigné dans le dossier d'inscription pour, avec les services de l'Etat, veiller au bon respect des engagements pris vis à vis de l'UNESCO. Une labellisation  se mérite et se justifie.

Quel rôle avez-vous dévolu aux professionnels dans les Cités de la gastronomie ? 
Ils sont évidemment au coeur du dispositif, au coeur de notre démarche, au coeur des enjeux de transmission et de (re)valorisation des métiers. Je pense par exemple au formidable travail engagé par Régis Marcon en faveur de l'ensemble des métiers de la restauration. La formation initiale ou continue, l'apprentissage, l'éducation constituera le socle commun aux Cités de la Gastronomie. Le partage de compétences comme les expérimentations menées dans certaines régions seront profitables à l'ensemble. C'est un formidable chantier qui s'ouvre à nous et dont le succès dépend pour une immense part de l'engagement de toutes celles et tous ceux qui, au quotidien, défendent notre art du bien manger et du bien boire. Nous lançons d'ailleurs un large appel pour que les professionnels - mais aussi les centaines voire milliers d'associations d'amateurs - incarnent avec nous le Réseau des Cités de la Gastronomie.  

Publié par Propos recueillis par Nadine Lemoine



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