En octobre dernier, à l'occasion des Journées de la Limousine à Limoges, organisées par Beauvallet, des rencontres dédiées à la race bovine limousine et sa filière qualité, Transgourmet annonçait la création de sa nouvelle marque, Transgourmet Origine. L'événement était de circonstance, on y parlait savoir-faire, préservation des équilibres, bien-être animal, rapprochement entre producteurs et restaurateurs. Aurélie Rossignol, responsable des marques propres chez Transgourmet France, résume : « Disponible depuis février, la gamme Origine regroupe des produits de haute qualité, beaux et bons, dont nous connaissons l'origine et qui sont issus d'une production exigeante en terme de développement durable, en essayant de limiter au maximum le nombre d'intermédiaires entre le restaurateur et le producteur. Ce n'est pas une démarche marketing, c'est une conviction. » Coop, la maisons mère de Transgourmet, est engagée de longue date dans le défi sociétal et environnemental. « L'idée est de réconcilier tous les maillons. Chacun doit pouvoir vivre de son métier et le faire bien, en prenant le temps nécessaire. Les éleveurs avec qui nous collaborons sont d'abord en quête de qualité. C'est l'essence même de la démarche. »
Rapprocher le producteur du restaurateur
En février encore, Transgourmet a lancé un site dédié à la marque Origine (transgourmet-origine.fr), qui permet de découvrir et comprendre le travail des producteurs : photos, explications, vidéos, fiches détaillées, accessibles au plus grand nombre... Des moments de vie sont dévoilés, partagés avec simplicité. Christophe Rochard, éleveurs de boeuf de race limousine en Haute Vienne confie : « je connais toutes mes vaches une par une. La mère, la soeur, les cousines… ». Serge Gestas, producteur d'oeufs bio et de plein air dans les Pyrénées Atlantiques estime qu'un bon éleveur doit aller voir ses poules deux à trois fois par jours et être à l'écoute de la nature. Ce qu'il fait. Fabrice Pardon, en Saône-et-Loire, produit des volailles fermières Prince de Bourgogne. Des poulets élevés plus de 80 jours, en liberté, dans de bonnes conditions, jusqu'au transport, et médaillés d'or au concours agricole 2015. Transgourmet Origine, marque au nom volontairement « puissant », propose actuellement une trentaine de références et devrait s'enrichir d'ici fin 2016 avec près d'une centaine de références. Les producteurs sont répartis un peu partout en France. Dans la liste, les fumaisons d'Hervé Diers, dans le Pas-de-Calais, dont l'entreprise est la seule salaison maritime à fumer à l'ancienne avec 40 fours à bois. Le poisson, en provenance de pêche ou d'aquaculture durable, est fumé au bois de chêne. « Nous sommes sur un principe de circuit le plus réduit possible entre le producteur et Transgourmet, ajoute Aurélie Rossignol. Mais la qualité étant le maître mot, nous pouvons aussi aller les chercher hors des frontières ». C'est le cas avec l'ananas du Costa Rica, variété Sweet, de l'exploitation Las Brisas, certifiée Rainforest Alliance. Le site Transgourmet Origine remplit d'ores et déjà sa mission : rapprocher le producteur du restaurateur, en évoquant le quotidien et les spécificités des acteurs. La marque permet quant à elle au restaurateur d'affirmer ses convictions à travers les matières premières qu'il utilise. « Il s'agit de donner au restaurateur accès à des produits supérieurs, à valeur ajoutée, en lui apportant aussi les moyens d'en raconter l'histoire à ses convives. Le consommateur veut savoir. Il a raison, et dans le cas d'Origine, tout est vérifiable. ». Autre notion importante, Transgourmet s'engage sur des volumes et des conditions d'achats dans la durée. « Nous achetons par exemple, la cuisse et le suprême de poulet en même temps, l'avant et l'arrière du boeuf. C'est beaucoup plus qu'un partenariat. Parce que le cahier des charges est exigeant, nous avons une responsabilité que nous devons assumer ».
Publié par Sylvie SOUBES