Si rien n'est fait, on passera de 3000 restaurants clandestins à 30 000 selon le Synhorcat

Paris Les professionnels, adhérents au Synhorcat (GNI), et les apprentis du CFA Médéric, ont été conviés par les dirigeants de la rue de Gramont à participer à un forum sur les dérives de l'économie collaborative dans l'hôtellerie et la restauration.

Publié le 04 décembre 2015 à 12:20
Laurent Frechet, président de la branche restauration du Synhorcart, est catégorique : si rien n'est fait, on passera de « 3000 restaurants clandestins en France à 30 000 dans trois ans ». L'incitation est dans l'air du temps : nouvelles expérience, recherche de lien social,  avec des prestations qui vont du « goûter à 7 euros au menu à 100 euros ». Il suffit de jeter un coup d'oeil sur les plateformes pour comprendre la gronde des restaurateurs, à l'instar aujourd'hui des hôteliers. Les prestations sont libres de toute contrainte. « L'hôte fait écouter de la musique sans payer de Sacem, il propose une formule open bar qui va à l'encontre de la loi Bachelot, il peut laisser fumer une cigarette en opposition avec la loi Evin, il n'a aucune obligation sanitaire en cuisine… ». Le repas à domicile est bel et bien un exemple d'économie corrosive et certainement pas collaborative affirme le syndicat. « Notre position n'est pas d'interdire, explique cependant Didier Chenet, président du Synhorcat et du GNI, mais de « demander à ce que chacun porte le même sac : réglementaire, social et fiscal ». L'hôtellerie fait face, de son côté à une offre para-commerciale d'hébergement touristique désormais structurée et largement dénoncée par les organisations professionnelles dans leur ensemble. Le Synhocart dresse un état des lieux alarmant sur la situation dans Paris intra-muros depuis un an : « Sur AirBnB, les offres sont en hausse de 82% : on en compte entre 34 000 et 50 000. Elles représentent jusqu' à 125 000 équivalents/chambres (alors que l'hôtellerie n'en compte que 82 000), 85% des offres concernent des meublés entiers et 15% seulement proposent une chambre chez l'habitant. 20% des appartements meublés entiers sont détenus par des multipropriétaires, 72% sont disponible plus de 120 jours par an et le revenu moyen est de 10 500 euros (an/meublé). » Le chiffre d'affaires de l'hôtellerie s'en ressent. Selon les données croisées de l'OTCP et de l'AhTop (Association pour un hébergement et un tourisme professionnels), l'impact aurait occasionné des baisses allant de 3 à 9% entre janvier et septembre 2015. Laisser libre court à ces nouvelles pratiques met en danger « nos entreprises et nos salariés. Nous sommes dans l'abus et si nous en sommes victimes, les finances publiques, les consommateurs et les personnes en recherche de logement le sont aussi » a souligné Didier Chenet, rappelant les trois principaux objectifs que lui et ses troupes se sont fixés : convaincre les pouvoirs publics de l'instauration d'un numéro d'enregistrement obligatoire des lieux mis à disposition, qu'il y ait une communication automatique des revenus et des nuitées et que les plateformes s'inscrivent dans un schéma de responsabilité solidaire notamment en matière de fiscalité et d'urbanisme.

Publié par Sylvie SOUBES



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