C’est l’endroit idéal pour se changer les idées après une journée de travail. Car c’est le soir que le Roxo s’apprécie sous son meilleur jour. Le restaurant des Bains, à Paris (IIIe), vient de changer de chef, de carte, d’ambiance. L’idée : bannir les frontières entre le bar, la table et les DJ. Les espaces se fondent, se confondent. On passe du comptoir à une banquette comme une évidence. Simplement. Naturellement. À la manœuvre de ce concept plutôt réussi : le chef barman Eric Sablonière et, en cuisine, le chef Bruno Grossi. Le premier est passé par le Night Flight (IIe), le Grand Pigalle (IXe) et le Prescription (VIe). Le second a fait ses armes au Bistrot d’Arsène (VIIIe), avant de rejoindre Marcus Wareing, le chef aux deux macarons, à Londres, puis la table triplement étoilée de Guy Savoy à Paris (VIe). De sérieuses références pour un résultat convaincant.
Une carte 'cosmopolite' avec des saveurs venues d’ailleurs
Côté cocktails, du classique bien sûr, mais aussi un café-calva revu et corrigé ou encore des créations à base d’absinthe. Ça change du 'déjà vu' et du 'éjà bu'. Tout comme la carte du Roxo - 'bordeaux' en portugais, couleur officielle du lieu et clin d’œil aux origines brésiliennes de Bruno Grossi -, qui se veut "cosmopolite", comme dit le chef. C’est-à-dire inspirée de saveurs venues d’ailleurs. À l’instar de l’assiette de cromesquis de tapioca fourré au comté, du poulpe grillé, avec cecina de bœuf ibérique et coulis de tomate, du maquereau mariné aux fruits de la passion avec espuma de maïs ou encore du sorbet d’açai qui accompagne une tarte laquée chocolat. On voyage. On s’évade. Et Bruno Grossi fait tout pour, avec un certain sens de l’improvisation, car il se cale sur les produits du moment pour agrémenter ses créations. Même son croque-monsieur sort des sentiers battus en se mariant à la truffe. Le ticket moyen ? Il flirte avec les 35 euros pour une entrée et un plat ou un plat et un dessert. Un bémol toutefois : ceux qui préfèrent dîner dans le calme risquent d’être un brin déçus ou déstabilisés. Car le Roxo vit au rythme des Bains, de ses DJ, de son club, de ses noctambules. Ici, on monte vite le son. Un habillage musical qui fait partie du Roxo. C’est ce que l'on appelle 'l’expérience client'.
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Publié par Anne EVEILLARD