Cette étude réalisée sur un parc de 50 cinémas multiplexes comptant dans leur voisinage immédiat au total un peu plus de 200 restaurants, démontre que ces effets d'entraînement restent très occasionnels. D'abord, parce que le rythme de fréquentation d'un restaurant (entre midi et soir et semaine et week-end) diffère en général de celui d'un cinéma. Ensuite, parce que le couple « cinéma + restauration » s'organise dans son environnement urbain et commercial selon de multiples configurations plus ou moins efficaces (cinéma et restaurants intégrés dans un même centre commercial ou séparés et éparpillés). Aussi, parce que le développement parfois effréné de l'offre en restauration aux abords d'un cinéma dilue les éventuels effets d'entraînement. Enfin, parce que le ralentissement du pouvoir d'achat pousse les ménages à arbitrer de plus en plus la sortie au cinéma avec celle au restaurant.
Des effets d'entraînement existent, mais restent finalement marginaux. Ils ne dépassent pas 5 %, au vu des retombées des opérations de promotion conduites sous la forme de billets liés (un repas = une remise cinéma). Ces effets peuvent parfois dépasser les 10 voire les 20 %, lors de la sortie de « blockbusters ». Mais il s'agit dans ce cas de retombées exceptionnelles et temporaires.