Il existe
32 212 communes rurales en France, un Français sur trois réside en
zone rurale, et 90 % des Français pensent que, dans ces communes, la
présence d'un CHR contribue à la vie économique et au lien social. Ces chiffres
servent d'entrée en matière au manifeste Le Coeur battant de nos villages,
rédigé par l'Umih à l'occasion des Assises de la ruralité, que le syndicat
vient d'organiser à Rodez. Ce document établit des pistes pour 'réveiller' les
territoires comme la création d'une sixième catégorie d'établissements recevant
du public, avec l'instauration de conditions économiques et législatives
favorables à ceux situés dans des zones reculées, le rétablissement des
pré-enseignes ou encore la création d'un registre national des licences IV,
sachant que 26 000 communes n'ont plus de bistrot.
Roland Héguy, président confédéral de l'Umih,
met aussi le développement du tourisme dans la balance et appelle à la
mobilisation des autres branches. "Nos établissements sont des capteurs de la
vitalité d'une économie locale", mais ils ne peuvent à eux seuls "suffire
à initier un tissu économique vertueux". Ce manifeste va être adressé au
Gouvernement, aux parlementaires et aux élus locaux, pour leur faire prendre
conscience que le redéploiement des lieux de vie au sein des territoires est
essentiel à l'équilibre du pays. À quand la prochaine visite du président de la
République dans une commune rurale de l'Orne, dans un café rouvert par des
jeunes, par exemple ?