Adrien Pedrazzi l'affirme avec conviction : sans sa participation en 2013 à l'émission Masterchef, il n'aurait jamais ouvert un restaurant. "Le fait de passer à la télévision a été un vrai tremplin. Les chefs vous ouvrent leur cuisine, les gens viennent chez vous pour goûter ce que fait le gars qu'ils ont vu à la télé", affirme-t-il, trois mois après l'ouverture, à 44 ans, de Pronto al Gusto, son premier restaurant qu'il qualifie d'italo-gascon.
Titulaire depuis 2015 d'un CAP de cuisine passé en candidat libre, Adrien Pedrazzi n'a pas choisi la gastronomie. "Je n'avais ni le recul, ni l'expérience nécessaire. J'ai créé un restaurant de copains où l'on mange savoureux et copieux. Je n'utilise que des produits frais. Mes origines m'ont poussé vers la cuisine italienne. Et, comme je vis dans le Lot-et-Garonne depuis trente ans, j'y associe la cuisine de cette région", souligne-t-il.
Installé au sud d'Agen, dans une zone d'activités commerciales, Adrien Pedrazzi a opté pour une décoration qui évoque l'Italie. Côté cuisine, les pâtes fraîches et le risotto se marient au foie gras, aux girolles, aux cèpes et aux truffes.
L'aide de Michel Trama
"Le midi, c'est complet. Le soir, c'est moins évident, exception faite des fins de semaine", confie-t-il. Bénéficiant d'une superficie de 700 m2, il vient d'ouvrir, à côté du restaurant, un bistrot sur le thème des apéritifs dînatoires à l'italienne.
Après Masterchef, Adrien Pedrazzi qui dirigeait une agence de communication, a abordé le monde professionnel de la cuisine par étapes, d'abord avec la publication d'un livre consacré aux pâtes, puis avec un food truck et le lancement d'une marque de produits, qu'il réalise lui-même.
Avant de poser sa candidature à Masterchef, il avait sollicité l'aide de Michel Trama, son voisin à Puymirols. "Il m'a appris des techniques, la rigueur, l'exigence. C'est sa recette du pigeonneau qui m'a valu d'être sélectionné", se souvient-il.
Publié par Bernard DEGIOANNI