"Le projet de loi El Khomri est le premier acte d'une renaissance du bon sens, celui qui désoriente les conservatismes. C'est la raison pour laquelle il déclenche de telles réactions parmi les syndicats et leurs relais parlementaires et universitaires. Il n'est ni de droite ni de gauche, il était conforme aux intérêts de la France. Il était courageux car il attaque pour la première fois le parti des Insiders, celui de la préférence pour le chômage, celui des salariés protégés, celui de la préférence pour l'immobilisme, celui qui refuse de voir qu'il y a un problème quand l'essentiel des salariés sont en CDI et l'essentiel des recrutements en CDD. Le gouvernement s'est bien battu."
Oui mais...
Que reste-t-il aujourd'hui ? "Il reste seulement un barème
indicatif des indemnités de licenciement quand il est impératif presque partout
en Europe ; pas sûr que l'on ait besoin d'un gouvernement pour nous indiquer,
il est là je crois pour prendre des décisions...
Il reste le début d'une réforme concernant la « cause
réelle et sérieuse du licenciement ». Il reste des amorces de négociation
dans l'entreprise, avec des salariés mandatés, il reste un début d'inversion de
la hiérarchie des normes. Il ne reste donc pas rien, techniquement, mais rien
qui puisse rétablir la confiance des entrepreneurs. Dans l'imaginaire des
français, licencier reste le crime majeur et eux sont les coupables. Le clergé
des syndicats joue sur cet interdit moral pour continuer d'assurer son emprise.
Mobilisation
Pour autant le combat continue. Il est critique pour le
pays, non seulement pour alléger les contraintes du marché du travail mais
surtout pour planter enfin dans le ventre du chômage une lance crédible. Nous
ne pouvons plus accepter que ce dragon terrorise la France au point de la
rendre malade. À quelques encablures de Paris, nos voisins ont trouvé la
solution d'un chômage à 5%. Il n'y a qu'à adapter leurs bonnes idées à la
réalité française. Les entrepreneurs, les créateurs d'emplois, ne se
décourageront pas. Ils reconnaissent que les lois Macron, Sapin, Rebsamen, El
Khomri, font petit à petit bouger les lignes. Mais il reste tant à faire. Collègues Entrepreneurs mobilisons-nous. Trop d'entre vous m'ont dit : pourquoi fais-tu cette pétition, à quoi bon,
ils ne comprennent rien, nous sommes les galériens, les sans-grades. La vérité, chers collègues Entrepreneurs, est que sans votre
mobilisation réelle, les gouvernements les plus audacieux n'arriveront jamais à
faire guère plus que la loi El Khomri dans sa version initiale.
Puisqu'il s'agit de retrouver une France qui peut assumer sa
puissance et ses valeurs, tout le monde doit s'y mettre. Posez-vous la question
: pourquoi votre voix est-elle si faible ? On ne peut pas croire que les
Français n'adhèrent qu'à la culture du chômage de masse. Il est temps que nous
autres, Entrepreneurs, prenions nos responsabilités et que nous faisions
entendre notre voix à ceux qui nous gouvernent aujourd'hui et demain,
mobilisons-nous, soyons unis et c'est tous ensemble que nous parviendrons à
lutter contre le fléau que représente le chômage."