Le nouveau Yam'Tcha a ouvert ses portes le 27 mai dernier, après huit mois de travaux d'ampleur. "On a tout installé, gaz, électricité, aération. Entre les plans du début et le résultat final, il y a eu des changements, il a fallu s'adapter aux contraintes au fur et à mesure", explique Adeline Grattard.
Situé à quelques mètres de la première adresse, rue saint Honoré à Paris (Ier), le restaurant a doublé de superficie : 100 m2 pour la cuisine et la salle au rez-de-chaussée et 100 m2 de bureaux, vestiaires, économat et chambre froide en sous-sol. Seules 10 places assises ont été ajoutées, faisant passer à 30 la capacité du restaurant. Cinq semaines plus tard, le sourire se lit sur tous les visages : "On est super contents. Ce n'est pas une ouverture difficile. Il y a du travail, de l'incertitude, du flottement bien sûr, mais c'est beaucoup moins dur que l'ouverture du petit Yam'Tcha", sourit Adeline Grattard.
Une équipe renforcée
L'équipe est passée de huit et douze personnes, à partir d'un recrutement sur candidatures spontanées. Marine Delaporte a repris son poste de chargée de la sommellerie, après ces derniers mois consacrés à la fabrication des bao (brioches chinoises), dans l'ancien restaurant d'Adeline Grattard et Chi Wah Chan, devenu à la fois maison de thé et comptoir à bao.
Yoann Grégory arrive à un poste créé pour le lieu : directeur de restaurant. Et il y a dorénavant un pâtissier chez Yam'Tcha, le jeune Adrien Formica. La clientèle, fidèle des premiers jours, répond présent. "Elle n'est pas là pour juger, mais pour soutenir", se réjouit Adeline Grattard. Le téléphone sonne peut-être un peu moins, mais le restaurant est déjà complet trois semaines à l'avance.
Le décor a été confié à l'architecte Victor Lecourtier. "On voulait un lieu pensé comme une maison, pas de design signé, mais de belles matières, pures et naturelles." Des fresques évoquant des paysages ont été réalisées par l'artiste hongkongais Benny Lau et les jeunes peintres décoratrices Austin Redfield Tondini et Violette Bonis ont recouvert des murs de doré et de bleu. La cuisine ? Si elle a gagné un wok Double Dragon, "le wok chinois dans toute sa splendeur", et un cuit-vapeur, l'équipement reste néanmoins simple et la cuisine en partie vitrée est toujours visible de la salle. "On n'a pas besoin d'une Rolls pour faire à manger. On a préféré investir dans la salle", souligne Adeline Grattard.
Publié par Caroline MIGNOT