Les OTA (online travel agencies) ou agences en ligne ont pris une place considérable dans la distribution de l'hébergement marchand depuis le développement du Web.
Que leur
reproche-t-on ?
« Ces sites ont
préempté une partie non négligeable de la chaîne de valeur » et « ils
exercent des pressions exorbitantes qui remettent en cause la viabilité de
notre système économique » résume
l'Umih. Le poids de plus en plus important des commissions (plus de 500 millions d'euros de commissions ont été reversés par les hôtels aux OTA en France en 2016), la main mise sur la
relation client et sur la fixation des prix sont les principales causes de
tension.
Quelles avancées ?
L'Article 33 octies A de la loi Croissance et Activité (loi
Macron), publiée et promulguée le 6 août 2015, instaure un contrat de mandat entre
l'hôtelier et les plateformes de réservation. Les clauses de parité instaurées jusque-là
par les sites sont tombées, redonnant (c'était l'objectif du texte) sa liberté
commerciale et tarifaire à l'hôtelier.
En avril 2015, Booking.com s'est engagé auprès de l'Autorité
de la Concurrence pour « poser les
bases d'une concurrence accrue au bénéfice des consommateurs comme des
hôteliers » qui a donné lieu à une charte de bonnes pratiques,
présentée par la plateforme le 11 mai 2016. Mais celle n'a pas convaincue la profession
qui estime que des points essentiels sont restés en suspens.
Les pratiques montrées
du doigt
Des contrats contenant encore des clauses potentiellement abusives
ou anti concurrentielles (contournement de la loi)
Les nouveaux développements ou nouvelles fonctionnalités
imposés par les sites qui vont à l'encontre de la liberté commerciale
Une préemption des clients de l'hôtel ou l'achat de mots
clés ou référencements sur la base de droits de propriété intellectuelle
appartenant aux hôteliers
Une e-réputation fragilisée par les difficultés et le délai
nécessaires pour supprimer de faux commentaires
Des mentions trompeuses pour le consommateur comme Hôtel
préféré, lié à des critères non pas objectifs mais d'ordre financiers, ou hôtel
complet alors qu'il ne l'est pas
Principale Source : le Livre Blanc de l'Umih
lundi 27 mars 2017